Le Père Albert Le Gallois,
1878-1920.


Homme d'énergie et de devoir, il affronta toutes les difficultés de sa vie, avec entrain et endurance. Il est né à Saint-Lô, le 8 octobre 1878.

Les missions d'Afrique Noire peuplaient ses rêves d'enfant. Il comptait bien, couronné par le baccalauréat-ès-lettres au collège de Saint-Lô, donner libre cours à ses aspirations. Mais l'autorisation de quitter le diocèse, qu'il sollicitait chaque année, lui fut refusée pendant quatre ans. Ce n'est qu'après le diaconat au séminaire de Coutances qu'il put entrer au noviciat d'Orly. Il avait 24 ans.

En novembre 1903, le jeune prêtre rejoignait Mgr Augouard au Congo. A Brazzaville, il travailla sept ans à l'éducation des enfants et au matériel de la mission. Après un congé en France pour refaire ses forces affaiblies, l'évêque l'envoya diriger la mission de Linzolo. Ce qu'il réussit par un labeur inlassable et une administration rigoureuse.

En France en 1914, il s'apprêtait à faire une conférence sur les missions àBameville-Carteret, quand retentit l'ordre de mobilisation générale. Infirmiermilitaire, il désirait être véritablement infirmier ; le médecin-chef l'exauça et lui confia les salles des contagieux.

En 1916, le Ministre de la Guerre remit quelques spiritains mobilisés à la disposition de la congrégation, pour remplacer les missionnaires allemands qui devaient quitter le Cameroun. Avec le P. Labiouse, il eut àremplacer à Ngowayang les cinq missionnaires précédents. Le secteur était vaste, les tournées à pied épuisantes, la grippe espagnole en 1918 faisait des ravages en Afrique, la fièvre bilieuse ne l'épargna pas. Mais, rien ne pouvait l'arrêter, ... sauf la mort qui le surprit en brousse, le ler juin 1920. Il avait 42 ans.

Les villageois transportèrent son corps à la mission de Ngowayang, où il repose au milieu de ceux qu'il aimait et pour lesquels il avait tout quitté.

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