Le Frère TUGDUAL, Guillaume Le Gall, 1875-1917

Guillaume est né le 21 juillet 1875, fils légitime d'Isidore Le Gall et de Marie-Yvonne Fagon. Il a été baptisé le lendemain 22 juillet par M. Jacob, vicaire de l'église paroissiale de Plabennec. Après l'école primaire au village, il travailla à la ferme familiale, puis chercha du travail en ville. Or, le 17 juin 1903, l'abbé Manchec, vicaire aux Carmes, écrivait à son sujet au supérieur de Langonnet : "Il est à Brest un brave homme, domestique au collège ecclésiastique, tenu autrefois par les Pères Jésuites, qui voudrait entrer à Langonnet comme Frère: il est né à Plabennec en 1875, et il est recommandable à tous égards : tout fait croire qu'il est fait pour la vie religieuse : il y pense depuis plusieurs années et en ce moment surtout il désire fortement se consacrer à Dieu, soit dans le pays soit dans la mission.11 est encore engagé au collège pour deux ou trois mois, et voudrait participer au pèlerinage de Lourdes au début septembre. Il sera prêt ensuite à se rendre à Chevilly si vous le désirez." Ce qui fut fait. A 30 ans, il fit profession le 8 septembre 1905, et renouvela ses voeux pour cinq ans en 1908. Voulant persévérer, il les renouvela de nouveau en 1913

Mobilisé en 1914, il participa à la guerre en 1915 et 1916. Le 2 février 1917 un aumônier militaire écrivait au supérieur de Paris : " Un de vos bons religieux nommé Le Gall, est dans notre hôpital depuis 3 ou 4 jours. Il est atteint de bronchite. Je ne crois pas sa vie en danger, mais il est assez faible. Il a voulu dès son entrée à l'hôpital que je lui administre les sacrements et a fait généreusement le sacrifice de sa vie pour la France et sa famille religieuse."

Le 7 mars le même aumônier écrivait : "Hélas ! votre bon Frère, dont la santé s'était améliorée la semaine dernière, nous a cependant quittés hier pour un monde meilleur. Il est mort sans agonie, sans grande souffrance, ne se plaignant que de la soif. En le quittant avant-hier soir, j'étais bien persuadé le trouver encore vivant le lendemain matin. Il a fait la sainte communion tous les matins jusqu'au dernier jour de sa maladie. Ce matin, j'ai dit la messe pour le repos de son âme, et cet après-midi nous l'avons mis en terre. A l'occasion, je vous enverrai, en son nom, ce qu'il m'a laissé pour vous. J'unis mes prières à celles de votre communauté pour le cher défunt. Veuillez agréer, mon Révérend Père, l'expression de mon religieux respect."

Page précédente