Le Frère Marcel LEGOUPIL,
décédé à Paris, le 25 août 1998,
à l’âge de 60 ans.


Marcel Legoupil est né à Sauxemesnil (Manche), le 26 mai 1938. Il fait profession à Cellule, le 21 septembre 1966. Affectations (Menuiserie, construction, entretien) : Chevilly, triennat (1965 à 1968) ; Les Vaux (1968-1970) ; Chevilly (1970-1973. Congo : Ouenzé (1973-1985) ; Kindamba (1985-1986). Cameroun : Nkol-Ekong (1987) ; Bepanda (1987-1988) ; Ayos (1988-1989) ; Mbamayo (1989-1990) ; Akongo (1991) ; Yaoundé, Casba (1991) ; Guéné, Ayos (1992) ; Bertoua (1994-1998).

Marcel est né au sein d’une famille de cultivateurs normands. Il grandit entouré de treize frères et sœurs dont quatre deviendront religieuses. À 17 ans Marcel quitte la ferme paternelle pour entrer au séminaire des vocations tardives du diocèse de Coutances. Après son service militaire (1960-1962) il s’oriente vers les spiritains. Après un séjour à Chevilly et au château des Vaux, il part pour le Congo-Brazzaville où il travaillera successivement à Ouenzé et à Kindamba. En 1987, il rejoint le Cameroun.

Menuisier de métier, il savait tout faire. Il était bien de cette lignée de frères bâtisseurs, ces frères courage qui pratiquaient tous les métiers : maçonnerie, plomberie, électricité et, bien sûr, menuiserie. Amoureux du travail bien fait, il va là où on l’appelle et bien des missions du Sud-Cameroun lui sont redevables de quelques aménagements.

Quel regard plus affiné que celui de religieuses cloîtrées pouvait mieux percevoir l’essentiel de la vie et de la spiritualité de Marcel, qui se révélait rarement à la première approche :

« Pour répondre à plusieurs besoins techniques, aménagements et réparations, nous cherchions une compétence qui pouvait exercer ses talents au monastère et s’intégrer dans notre communauté. Le F. Marcel répondit admirablement à notre attente. Il arriva chez nous le 15 décembre 1994 et y resta jusqu’au 18 septembre 1996. Travailleur intelligent et très consciencieux, à l’esprit méthodique, dont l’efficace lenteur avait doucement raison des pires difficultés, il réfléchissait, essayait, puis exécutait de main de maître ce qu’il avait longuement médité. Bel ouvrage ! La station de nos canalisations d’eau et les foyers de fabrication de confitures en restent le meilleur témoignage. Il se montra toujours assidu à l’office monastique et apportait beaucoup de soin à la préparation de la prière chorale. À la fois discret, silencieux, agréable dans les relations, il partageaiat la vie de nos aumôniers. » (Témoignage d’une clarisse d’Obout).

En mai dernier, il arrive en France épuisé. Les efforts déployés par l’équipe médicale pour le remettre sur pied ne viendront pas à bout du myélome qui le ronge sournoisement. Subitement son corps le trahit. Ni lui ni nous ne pensions le 23 août que ce serait notre dernier échange ici-bas et que sa rencontre avec le Seigneur fût si proche. -
Gérard Sireau - PM, n° 248.
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