Le Père Guy LEGRAND,
1926-1993
Guy Legrand, né en Allemagne le.19 mars 1926, a passé son enfance à Rennes. Les Frères des Écoles Chrétiennes lui inculquèrent une solide dévotion à l'Eucharistie et l'amour de la Vierge Marie.

Il entra à Saint-Ilan, se sentant appelé au sacerdoce. Ses supérieurs l'en dissuadèrent. Ce fut la grande épreuve spirituelle, le tourment de son âme. Mais comme il voulait à tout prix consacrer sa vie à Dieu, il demanda à être Frère. Il fit profession sous le nom de Vincent de Paul, qui ne l'a jamais quitté.

Les incompréhensions anciennes continuant à le "bloquer", il éprouvait malgré sa bonne volonté, de grandes difficultés à assumer les charges qu'on lui confiait, jusqu'au jour où le supérieur du seminaire-collège de Fort-deFrunce demanda un Frère pour assurer la classe de septième. Comme il avait les diplômes requis, notre Frère fut envoyé en Martinique. Cette activité lui convenait et il donna sa pleine mesure. En 1968, il fut victime d'un incident pulmonaire qui nécessita une grosse opération. Ne se sentant plus la même vitalité, il demanda à quitter l'enseignement et il fut affecté à la cathédrale. Pour l'animation spirituelle de la Maîtrise, il fallait un éducateur. Il accepta la charge de sous-directeur, qu'il assuma jusqu'en 1974. Ses supérieurs, conscients de l'efficacité de son travail, acceptèrent alors qu'il reprît son ancien projet de sacerdoce. Après trois ans d'études, il fut ordonné prêtre par le Cardinal Gouyon, à Rennes, en 1977. De nouveau affecté en Martinique, il fut vicaire à Trinité, puis au Robert. En janvier 1990, Mgr MarieSainte le plaça à Basse-Pointe et le nomma curé de l'Ajoupa-Bouillon. C'est là qu'il a terminé son ministère.

Radio-amateur depuis très longtemps, et fort compétent, il trouvait dans cette activité un élément d'équilibre, sans négliger les services qu'il a pu rendre dans la solidarité des ondes à bien des gens en perdition...

Sous une apparence rigide, due sans doute aux contradictions qu'il eut à endurer ; au fond, c'était un coeur d'or, un homme bon. L'affluence a son inhumation montra l'estime qu'on avait pour lui.