Père François le Hellaye

Né : 27 février 1940 à Plumeliau (56)
Profès : 08 septembre 1962 à Cellule
Prêtre : 16 juillet 1967 à Plumeliau (56)
Décès: 12 août 2020 à Carhaix (29)

ITALIE : Rome (1967-68 : licence de théologie) ; SENEGAL : Dakar et Tiadiaye (1968-69 : stage missionnaire) ; CONGO ZAÏRE : Kindu (1969-71 : Paroisse St Esprit, vicaire) ; Tokolotee (1971-77 : fondateur de la paroisse Ste Bernadette et curé) ; Kindu (1977-79 : administrateur du diocèse) ; FRANCE : Allex (1979-85: supérieur) ; Lyon (1985-86); Cholet (1986-89); Piré (1989-91); Rennes (1991-94 : supérieur régional Ouest) ; CONGO RDC : Kinshasa (1995-2011 : Paroisse Elimo Santu et Ste Bernadette) ; FRANCE : Rennes (2011-16 : Poullart des Places, économe) ; Langonnet (2016-20 retraite).
François a été un confrère solide et courageux au Congo, d'abord à Kindu de 1969 à 1979, puis à Kinshasa de 1995 à 2011.
J’ai eu la joie de vivre dans sa communauté pour mon initiation au Kiswahili et à la culture locale. C’était une nouvelle paroisse dans le quartier Tokolote et François en était l'initiateur : il voulait habiter au milieu des gens. En 1977, il accepta de devenir l’administrateur du diocèse dans des conditions difficiles. C'était un homme de devoir et il prit ses responsabilités jusqu’à l’arrivée du nouvel évêque.
Pendant un long temps d'engagement en France de 1979 à 1995, il fut supérieur à Allex, puis animateur missionnaire à Cholet et Rennes. Il fut le premier spiritain à venir résider à Rennes avec Edmond Dzana, d'abord à Piré en 1989, dans le petit pavillon du gardien puis au presbytère de Saint Marc où il participa à la nouvelle fondation.
En 1995, François accepte de revenir au Congo, à Kinshasa. A 55 ans, il se met à une nouvelle langue, le Lingala. A Kinshasa, il a eu un rôle très important pour l'implantation d'une équipe des spiritains de la PAC dans la paroisse Saint-Esprit de Livulu, lieu de leur résidence, mais lui va vers un quartier plus pauvre au bas de la colline, à Sainte Bernadette. Outre un travail pastoral intense, il se donne tout entier dans l’amélioration matérielle de ses paroissiens : centre scolaire, formation aux métiers utiles, pharmacie… Sa détermination à lutter contre l’érosion du quartier indique bien la force de son caractère et de sa ténacité. Elu représentant régional, il a un rôle très important dans l'implantation de la maison de formation du premier cycle à Ngafula. C'est lui qui a surveillé de près les constructions sur place. Augustin, son homme de confiance qui dirigeait les travaux, a été tué dans un accident de voiture en plein milieu des travaux. Toutes ces difficultés, François les portait avec une force admirable. A noter aussi que le chauffeur de François était le papa de Michel Mukendi, notre confrère. François était très engagé dans le suivi des jeunes Kinois qui voulaient devenir spiritains, et plusieurs le sont devenus aujourd’hui, aussi grâce à lui.
De retour en France en 2011, il accepte le poste d'économe à la Maison Poullart, à Rennes. Avec Pierre Loubier et Raymond Jung, il participe à l’établissement de cette nouvelle maison. Tout va bien lorsque, à la suite d’une opération qui tourne mal, il vit plusieurs mois à l'hôpital avec double poche extérieure. François ne s’en est jamais bien remis, et en 2016 il regagne l’Abbaye de Langonnet où sa santé continue à se dégrader rapidement. Homme très actif, il a souffert l'effacement des dernières années.
Chapeau bas, François Le Hellaye ! Tu as été un ami, un vrai frère dans les joies et les tempêtes à l’image de ces arbres de l’Armor qui luttent contre le vent. Je suis certain que le Seigneur t'accueille les bras ouverts.
Noël PERROT
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