Le Père Pierre LE LAY,
1905-1963


Pierre-Marie Le Lay est né le 22 novembre 1905 à Peurnerit, dans une famille nombreuse (il avait 12 frères et sœurs) qui se fixa en Dordogne à Anne s se-et-Beaulieu. Pierre fut d'abord à 15 ans élève à l'école des apprentis marins ; à 19 ans il accomplit deux ans de service militaire dans les chasseurs d'Afrique, entre temps il avait travaillé à la ferme familiale. A 21 ans, une vocation tardive le conduisit à St-Ilan près de St-Brieuc chez les spiritains.

Profès à Orly en 1930, il fut ordonné prêtre à Chevilly en 1935. L'année suivante, à sa consécration à l'apostolat, il précisa ses dispositions : " Mon désir, depuis que je me suis découvert la vocation religieuse, a toujours été de me dévouer au service des âmes des pauvres les plus délaissés. Et j'ai espéré qu'il me serait possible de m'occuper des pauvres lépreux, non pas dans les hôpitaux, où ils ont déjà les soins voulus, mais dans une région où il n'y a pas encore de léproserie. Il s'agirait de rassembler en une sorte de communauté les lépreux d'un territoire, au soin desquels je me consacrerais entièrement, et ainsi les autres missionnaires ne risqueraient pas la contagion. Ces lépreux je les aimerais et les soignerais, ayant quelque disposition à ce genre de travail, puisque j'ai été huit ans infirmier. A défaut des soins aux lépreux, vous pourriez toujours, sans risquer une grande perte, me sacrifier plutôt que d'autres, à quelque tâche périlleuse s'il y en a.

Il fut heureux de recevoir son obédience missionnaire pour la Guyane. Après deux ans de ministère à Cayenne, il fut nommé à la mission de Mana, où il resta 20 ans. Mais en 1946, fatigué il se reposa dans sa famille en Dordogne. Il écrit alors au Supérieur général : " J'ai passé dix ans en Guyane, j'y ai subi de très graves opérations. J'ai donc un grand besoin de repos et de suralimentation, tout cela je le trouverai nulle part comme chez mes parents. Ici à la campagne. De plus, au point de vue religieux la région est délaissée : pas de prêtres dans les paroisses environnantes ; chaque curé a 4 ou 5 paroisses. Je pourrai donc me rendre très utile ici et y faire quelque bien; il y a beaucoup de premières communions à préparer.

Après Mana, le P. Le Lay fut nommé en 1956 à la mission d'Iracoubo, pour le ministère près des enfants indiens. Or le 19 janvier 1963, il dut être hospitalisé à l'hôpital de Cayenne. Il y mourut le 22 janvier. Le brave Père Le Lay, chevalier de la Légion d'Honneur et de l'étoile Noire du Bénin a eu des funérailles qui ont été une réelle manifestation de sympathie : grande assistance, présence des autorités civiles et militaires, et de 15 prêtres qui ont pu se rendre aux obsèques.

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