Le Père Félix LE MAGUER
Décédé à Guéméné-sur-Scorff le 6 novembre 2008, âgé de 88 ans
Né : 16/03/20, Le Gorvello (56). Profès : 07/09/39, Orly. Prêtre : 05/04/47, Chevilly
AFFECTATIONS : GUINEE : Mongo (47-55, directeur d'école, économe); Faranah (55-56, directeur); Brouadou (56-60, directeur). FRANCE : Les Vaux (60-63, aumônier) ; Meudon (63-70, aumônier) ; La Bruère (70-74, aumônier) ; Maison Mère (74-75, recyclage); Blanquefort (75-79, aumônier); Piré (79-89, aumônier d'hôpital); Cholet (89-91, aumônier d'hôpital); Langonnet (91-2008, retraite).

Le Père Félix Le Maguer est né dans une famille d’agriculteurs. Dès l'âge de 10 ans, il se sent appelé à la vocation missionnaire lors d’une conférence du P. Vally, alors supérieur de Langonnet, et qui posa aux enfants la question : " Qui veut s’engager comme missionnaire ? " Félix leva son doigt et entra en 6ème à Allex. Il rejoint le noviciat à Orly en 1938. C’est le début de la guerre. Ses études de philosophie se déroulent en deux endroits : Langonnet et Cellule. Pendant plusieurs mois, il fera dans l’armée l’expérience particulière des camps de jeunesse. Cela lui donne l’occasion de voyager, mais il écrira : " En fait, qu’ai-je vu de l’armée ? Rien " Il continue sa théologie à Chevilly pour être ordonné le 5 avril 1947.
Vient enfin le départ pour la Guinée où il est affecté : d'abord à Mongo où il s’est beaucoup plu, puis comme directeur de l’école de Farana avant de rejoindre Brouadou dont il sera supérieur. C’est là qu’il dirige une importante menuiserie. Lors d’une tournée avec Mgr Coudrais, préfet apostolique, il se fera très mal à la colonne vertébrale en voulant dégager un arbre tombé sur la piste. Il doit interrompre sa vie missionnair, rentre en France et reste immobilisé une année.
Rétabli, il reprend du ministère dans l’œuvre d’Auteuil. Il sera aumônier, parfois professeur, dans différentes maisons. En 1979 commence une nouvelle étape de sa vie : le ministère auprès des malades comme aumônier du CHU de Caen tout en étant rattaché à la communauté de Piré. Dans ce ministère, il se manifeste comme un homme sensible à la souffrance des autres, un père spirituel. En décembre 1983, il accepte à contre-cœur d’être supérieur de Piré. Il écrivait à cette époque : " Ne pouvant se diriger lui-même, comment pourrait-il prétendre assurer la responsabilité d’une telle maison ? " Il assurera ce service pendant un an puis il continuera son ministère dans les hôpitaux avant de rejoindre l’abbaye de Langonnet en 1991. Il nous laisse le souvenir d’un homme chaleureux, humble et discret. " On a perdu un poète " disait-on. Il avait toujours un mot gentil avec les employés, aimant plaisanter et plein d’humour. Il disait : " Faites des mots croisés pour ne pas mourir idiot ". Il en a fait beaucoup. Sa fin de vie fut un dur calvaire. Il a souffert en silence. Les derniers jours, la communication devenait difficile, lui qui aimait la compagnie ; nous ne pouvions que partager sa souffrance dans le silence. Que le Seigneur et la Vierge Marie qu’il a tant priés ces derniers mois l’accueillent dans la paix.
Michel Thomas
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