Le Père Gabriel LE NORMAND
décédé le 21 octobre 2000 à Chevilly, âgé de 75 ans
Né: 20.12.24, Questembert (56) - Profès: 22.10.45, Piré - Prêtre: 0 1. 10.50, Chevilly

AFFECTATIONS :
CONGO - Dolisie, Écoles et Oeuvres (51-57) ; Mouyondzi, directeur section pédagogique (57-61) ; Dolisie, directeur C.E.G. (61-63) ; Loango, professeur au Séminaire (63-65).
FRANCE - Cellule, confesseur des novices (65-68).
CONGO - Jacob, vicaire (68-71) ; Mossendjo, supérieur (72-84) ; N'Kayi, procureur (84-87) ; Pointe-Noire, procureur (87-88)
- GABON - Libreville, économe et pi-ol'esseui-, Séminaire Brottier (88-90) , Libreville, aumônier des clarisses, curé de N'Toum (90-00)


Quand je suis arrivé au Congo, plusieurs années après toi, tu étais grand chef de la section pédagogique de Mouyondzi, après six années passées à Dolisie au service des écoles et des oeuvres. Tu revins ensuite pour un court temps à Dolisie : tu avais transporté là ta section de Mouyondzi pour amorcer ce qu'on appelait alors un CEG. Quand les FF. de St-Gabriel prirent ta relève à Dolisie, on t'envoya au séminaire de Loango, ouvert depuis peu et où tu rejoignis un confrère de promotion, le P. J. Dubourg.

Après deux années de professorat, vint l'heure de la "rotation" : tu fus appelé pendant trois ans au noviciat de Cellule comme confesseur. Comme tout bon spiritain, tu fus heureux de repartir en terre africaine. En 1968, tu débarques à Jacob, la ville sucrière, pour y être vicaire du P. Alphonse Schaeffer, puis du P. René Défontaine. En 1971, tu deviens responsable de la mission de Mossendjo, où tu vas exercer tes qualités d'administrateur autant que de pasteur, pendant une douzaine d'années. (Ce n'est sans doute pas le lieu où évoquer la station d'essence et la pharmacie de Mossseildjo, les blagues de ton confrère François Le Bec et le jubilé de profession du F. Charles Penot ... )

Après cette maturation dans la gestion, tu te retrouves assez naturellement procureur à Nkayi, sous la tutelle de Mgr Ernest N'Kombo ; tu te lances dans l'imprimerie afin de trouver des ressources pour le nouveau diocèse. Maintenant bien établi sur ces rails du matériel, tu deviens procureur à Pointe-Noire, mais pour un temps très court, puisque, en 1988, on fait appel à tes capacités comme économe au scolasticat spiritain de Libreville ; tu y es en même temps professeur. Deux ans plus tard, les soeurs clarisses de Libreville ont besoin d'un aumônier ; de bon coeur tu acceptes ce ministère nouveau pour toi et tu y restes pendant huit ans environ, trouvant le temps d'assurer une activité pastorale au village de N'Toum.

La santé te fait rentrer en France en 1999 : malgré des inquiétudes, tu trouves le courage de repartir, mais cette fois-ci pour le Cameroun, auprès de nos scolastiques spiritains d'Essos, près de Yaoundé. Peu après, la maladie te ramène parmi nous, à Chevilly et là tu marches progressivement, inexorablement, vers la rencontre avec Celui auquel tu as depuis longtemps donné ta Foi.

Au Congo. on n'oubliera pas tes patients efforts pour sortir des éléments de catéchèse en langue munukutuba , cela représente plusieurs volumes publiés entre 1957 et 1977 et dénote ta volonté de participer toujours mieux à l'évangélisation. Tu as été pour nous un compagnon misssionnaire tenace et malicieux, souriant et généreux. Merci pour ton compagnonnage.
René Charrier