Le Père François LE POCREAU,
1907-1981


Le Père Le Pocréau naquit à Questembert le 10 août 1909. Il était fils unique, et très jeune il fut orphelin de père. Il fit ses études au petit séminaire de Ploërmel, puis il entra au grand séminaire de Vannes. Attiré par la vie missionnaire, il entra au noviciat d'Orly où il fit profession le 8 septembre 1931. Le 6 octobre 1935, il fut ordonne prêtre à Chevilly, après avoir été un an dans l'enseignement à Langonnet. Il y avait si bien réussi que sa première obédience en 1936 lui demanda de poursuivre son professorat à Langonnet. En 1939, ce sera la guerre, et 4 ans de captivité. Des années qui vont le marquer profondément.

A son retour en 1944, il accepte de revenir encore à Langonnet, avec plaisir, avec enthousiasme, avoue-t-il. Mais tant de choses ont changé. Au bout d'un an il écrit à ses supérieurs . "J'ai 36 ans. C'est le moment où jamais de travailler. Je sens que je m'encroûte ici. J'aimerais le ministère actif, n'importe où, pourvu que j'ai beaucoup de travail sacerdotal. De grâce épargnez-moi un poste de fonctionnaire."

En novembre 1946, il arriva au Cameroun. Il va y travailler 35 ans. D'abord au diocèse de Sangmélima (mission de Mélane), puis de Yaoundé (mission de Olembé), puis de Bafia (mission de Djolé), enfin de Yaoundé (missions de Saa en 1973-74 et de Nkol-Mébanga de 1975 à 1977). Ce fut une vie qui répondait à son attente et à son désir, vie vécue avec générosité, disponibilité, simplicité.

Les trois dernières années de sa vie, il les passa à Nanga-Eboko dans le diocèse de Yaoundé. Mais les forces diminuaient, il entendait difficilement, le diabète l'obligeait à un régime qu'il suivait méticuleusement. En 1979, il accepte de passer quelques mois en Europe. Grâce au Père Coudray, son supérieur, il visite la Suisse. Il en-rapporte un souvenir émerveillé, " mes plus belles vacances " dira-t-il. Puis il vint reprendre sa place à NangaEboko où il assura l'accueil.

Mais les forces déclinent. Plusieurs consultations à Yaoundé n'apportent aucune amélioration. En mai, il revient en France, sans espoir de retour. Le 18 juillet 1981, il meurt à Chevilly, pour fêter au ciel ses cinquante années de vie religieuse.

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