Le Père Georges Leprince
décédé à Brazzaville, le 31 janvier 1904,
à l’âge de 27 ans.


Georges Leprince naquit le 10 septembre 1875 à Saint-George-des-Groseillers (Orne). Il terminait sa rhétorique au petit séminaire de Séez, quand, à la suite du passage de Mgr Augouard et du P. Lejeune, il se résolut à se consacrer à l’évangélisation et au salut des Noirs. Entré au noviciat d’Orly le 26 septembre 1896, il y revint après son année de service militaire, fit sa profession le 10 octobre 1899, et fut ordonné prêtre à Chevilly le 27 octobre 1901. Il fit sa consécration à l’apostolat le 2 juillet suivant, et le 15 août, il s’embarquait pour l’Oubangui.

« Le cher Père Leprince, écrit le P. Rémy, en annonçant sa mort prématurée, n’était dans la mission que depuis seize mois. Dès son arrivée, en septembre 1902, il fut attaché à l’œuvre des enfants de Brazzaville. Il s’y mit avec d’autant plus de zèle que cette œuvre, complètement renouvelée et composée presque uniquement de Batéké, demandait plus de soins et de patience. Désireux de les former sérieusement à la vie chrétienne, il se donnait une peine énorme pour les bien préparer à la réception des sacrements de pénitence et d’Eucharistie. Son regret, c’était de ne pas encore savoir assez bien la langue indigène, pour les mieux instruire.

« Quoique très désireux de se vouer directement à l’apostolat, il s’était offert pour être employé, si on le voulait, aux fonctions de l’économat, peu enviées généralement des jeunes missionnaires.

« Serviable envers tous, il évitait autant que possible de demander aucun service pour lui-même, préférant, s’il le fallait, se fatiguer davantage pour suffire à ses fonctions.

« Le P. Leprince venait de faire deux courses pénibles, lorsque le samedi matin, 30 janvier, on le trouva étendu sans connaissance au milieu de sa chambre. Il était atteint d’un grave accès pernicieux. On lui donna immédiatement l’extrême-onction. Durant trente six heures, il est demeuré dans le même état ; et, malgré tous les soins, il expirait le 31 à neuf heures du soir. » -
BG, t. 22, p. 535.

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