Le Père Joseph LE QUELLEC,
1874-1939


Né à Tréharmant en Questembert, le 30 décembre 1874, Joseph Le Quellec était élève du petit séminaire de Ploërmel, quand une conférence du Père Joachim Buléon suscita sa vocation missionnaire. Ce n'est qu'après son entrée au grand séminaire et sa réforme du service militaire, qu'il entra au grand scolasticat de Chevilly en 1895.

Profès en janvier 1898 et prêtre le 28 octobre de la même année, il se trouvait prêt à partir en mission Vannée suivante. Il fut envoyé au Sénégal. La fièvre jaune qui sévissait dans la région emporta l'évêque, Mgr Buléon, six mois après son arrivée. Le P. Le Quellec fut, par chance et par grâce, préservé du fléau. Placé à la station du Mont-Roland, dépendant de la mission de Thiès, le jeune Père se mit de tout coeur à l'étude du wolof, la langue du pays.

Après deux ans à Thiès, il passa à Poponguine, puis en Casamance en 1902 : à Ziguinchor pendant quinze mois, puis supérieur à Carabane de janvier 1904 à avril 1905 ; il passa ensuite quatre ans à Sédhiou, avant de revenir à Ziguinchor. En 1916, sa santé l'obligea à prendre un congé en France. Il y resta jusqu'en 1920, faisant office de curé de Questembert par intérim, et se dévouant nuit et jour au chevet des malades pendant la terrible grippe espagnole.

Sa seconde obédience fut l'île de la Réunion, où il arriva le 20 novembre 1921. A son départ en 1939, Mgr de Beaumont disait de lui : " Nous regrettons beaucoup le P. Le Quellec qui, sous un extérieur un peu fruste, était un bon religieux et un bon curé se dévouant à son ministère. Dans les trois paroisses qu'il a occupées : Les Avirons, Le Bois-de-Nèfles et La Plaine-des-Palmistes, il était très aimé et faisait grand bien. A son arrivée dans ces paroisses, il visitait tous ses paroissiens et, les connaissant tous, il régularisait ainsi des unions, ramenant de vieux pécheurs ignorés de ses prédécesseurs. Arrivé ici épuisé par le climat de la Casamance, il a fait plus que ne le font bien des prêtres valides!"

Comme il rentrait en France, le médecin du paquebot, estimant qu'il était trop faible, le fit descendre à Tamatave, sur la côte-est de Madagascar. Les Pères Jésuites l'entourèrent de soins attentifs, mais la mort l'emporta, à54 ans. Il repose dans le cimetière de Tamatave.

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