Le Père Louis LE RETRAITE,
1884-1974


Le P. Le Retraite est né à Inguiniel le 23 décembre 1884, de Louis Marie et de Marie Mahé. A la sortie du collège de Vannes, il vint se présenter au noviciat de Chevilly que dirigeait le P. Genoud. Il y fit profession le 7 octobre 1907. Le maître des novices le caractérisa en quelques mots : "Bon enfant, bon sujet, dévoué, de piété solide."

Le P. Fraisse qui le dirigea les trois années suivantes le décrivait ainsi : "Va toujours calme et souriant. Excellent scolastique, très aimé de ses confrères." Prêtre le 28 octobre 1911, il fut affecté l'année suivante à Gentinnes (Belgique), où il professa les lettres classiques durant deux années. Sergent infirmier durant la guerre de 1914 à 1918, il reprit l'enseignement comme préfet de discipline à Cellule (Puy-de-Dôme) (1919 à 1926

Affecté à la Martinique, il y resta dix années, qu'il résume dans ces quelques mots : "Tout y a été très consolant". D'abord curé d'une paroisse de 4000 âmes à Basse-Pointe, il a parcouru les mornes pour donner des prédications populaires qui eurent le plus grand succès. Il fut ensuite le fondateur de l'œuvre de rééducation de la Tracée. En 1936, malgré son refus de prendre une succession si difficile, il dut accepter de prendre la suite du Père Brottier à la direction de l'œuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil. Il remplit sa fonction avec dignité durant six années, et passa la main au Père Duval en 1942.

Il devint ensuite supérieur de la communauté de Misserghin (Algérie). Dans ce pays musulman, on ne comptait qu'un seul baptis6 parmi les employés de la maison. Par contre la grande et belle chapelle était fréquentée par des Français et des Espagnols.

En 1948, il retrouva les Antilles avec l'île d'Haïti qu'il appelait alors un pays sauvage, possédé et gouverné par le Vaudou, qui limitait chichement le champ de l'action missionnaire catholique. Il réalisa cependant une belle chapelle où venaient quelques catholiques étrangers. Il fonda surtout l'œuvre de rééducation de Carrefour qui accueillait 50 enfants le 1er février 1950.

Sa santé fortement ébranlée, il dut rejoindre la France en 1952, pour assurer encore l'aumônerie de l'hôpital Pasteur à la suite du Père Léna. Il y exerça son ministère durant seize ans.

En 1968, à 84 ans, il put enfin prendre sa retraite à Langonnet. Il y est décédé, plein d'âge et de mérite, le 12 juin 1974, dans sa quatre vingt dixième année.

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