Le Père François LEROUX,
1902-1990


Le Père François Le Roux est né le 15 février 1902 à Le Faouët, à quatre pas de l'Abbaye de Langonnet. Ses études le conduisirent ensuite à Cellule, à Orly, puis à Chevilly, d'où il partit en 1929 pour l'Angola. Il y passera 46 ans, ne revenant que quatre fois en France, la première fois après 18 ans de séjour.

Il fit ses premières expériences de vie missionnaire à Huila, tout en s'occupant d'un internat de jeunes garçons. Puis il passa de 1933 à 1939 dans les missions de Quiita et de Chivinguiro, toujours dans le diocèse de Lubango et le sud du pays.

En 1939, dix ans après son arrivée, il est assez mûr pour fonder une nouvelle mission : Quilengues, dont il garde la responsabilité jusqu'en 1948. Les deux années suivantes, il apporte sa collaboration aux missions qu'il avait déjà fréquentées. En 1950, il est appelé au grand séminaire de Nova-Lisboa (aujourd'hui Huambo) comme directeur spirituel, répétiteur de cours, puis supérieur de la communauté.

Après quelques mois de repos sur les plateaux angolais plus tempérés, et son deuxième congé en France en 1955, il rejoint la mission de Chiulo, où il avait été affecté à son départ du grand séminaire. Ce sera son champ d'apostolat pendant vingt ans, jusqu'à son retour définitif en France. Lorsqu'il évoquait sa longue vie de missionnaire, il en parlait toujours avec beaucoup de modestie. Il n'était pas homme à se prévaloir de ses réalisations.

Le P. Le Roux avait 73 ans à son retour à Langonnet : âge et santé étaient les motifs de son retour. Il continua cependant sa mission, par une vie toute centrée sur Dieu. Avec le temps, aux ennuis de santé d'une constitution plutôt fragile s'était ajoutée la croix quotidienne d'une vue et d'une ouïe très affaiblies. Il avait toujours peur de déranger, d'être à charge aux autres. Sa joie fut de pouvoir célébrer l'Eucharistie presque tous les jours, jusqu'à la fin.

On peut dire, sans crainte de se tromper, que le P. François Le Roux fut un de ces saints qui passent secrètement dans les communautés et qui en sont la grâce.
Jean Kerloc'h

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