Père Paul LEYENBERGER
Décédé à Strasbourg le 15 février 2002, à l'âge de 67 ans
Né : 21/10/34, Hagenbach (68). Profès : 8/09/58, Cellule. Prêtre : 28/6/66, Blotzheim.

AFFECTATIONS:
FRANCE: Neufgrange (68-71).
R.C.A: Seko (71-74).
FRANCE : Maulévrier-Cholet (74-77). R.C.A. : Bambari (77-96).
FRANCE : Neufgrange (96-99) - Wolxheim (99-2002)


D'une famille de cinq enfants, dont le papa devint invalide, Paul n'a pas eu une enfance facile, surtout en ce temps de guerre. Au collège d'Altkirch, il a suivi des études de comptabilité et de législation commerciale, si bien qu'il a pu travailler dans un cabinet d'huissier, à Cernay. Il ne s'y sentait pas à l'aise, car il rêvait, comme bien d'autres, du grand large, comme missionnaire.

A la rentrée de janvier 1953, on a vu ce grand jeune homme de 19 ans au milieu des élèves de 5ème, à l'école apostolique de Blotzheim. Il continuera ensuite la formation spiritaine et après son ordination, il aura alors le plaisir de faire son stage pastoral à Dakar ; sa belle voix et ses talents musicaux lui vaudront l'admiration de tous, ce qui ne fera qu'augmenter ses ambitions missionnaires.

Toute sa vie, Paul aura de gros problèmes de santé. Par trois fois, il sera rapatrié sanitaire de RCA pour des problèmes cardiaques. Mais à chaque fois, sa passion pour la mission le pousse à obtenir de repartir malgré les hésitations de ses proches. Profondément homme de prière, il voudra partager cette vie intérieure au plus grand nombre possible et, pour cela, il fonde à Bambari un Foyer de Charité.

En 1995, il devient supérieur de la communauté de Neufgrange pendant 2 ans. Sa disponibilité est parfaite. On peut frapper à sa porte : il est tout à son visiteur, le menant à travers les bâtiments pour en faire voir les installations. Il rendra service dans les paroisses des environs où il a parfois le plaisir d'entendre chanter les cantiques qu'il a composés.

A trop se donner, il se fatigue et il est forcé d'accepter son admission à la maison de retraite de Wolxheim. Tout va bien au début : on le verra monter à la grotte de Lourdes, chanter en français, en allemand ou en sango, son amour de la Vierge. Il priait beaucoup. Dans sa chambre, il fera des dessins, il peindra de petits tableaux

C'est l'artiste qui s'exprime avec les moyens dont il dispose encore. Mais peu à peu son cœur le lâche. Son cerveau ne fonctionne plus normalement. On l'hospitalise 2 fois. Le vendredi 15 février, vers midi, il meurt assez subitement : son cœur refuse de se remettre en marche. Deux sœurs de la clinique Ste Odile et le Père Baumann sont à ses côtés.

Nous sommes là, nombreux, en ce 18 février, pour l'accompagner : parents, confrères, amis venus d'un peu partout. On veut dire un dernier adieu à celui qu'on a admiré, connu et aimé ; un adieu qui sera un au revoir dans la tendresse éternelle du Père qui veut le bonheur de tous ses enfants.
René COURTE