Le Père Jean-Marie LOHEAC,
1863-1889


Fils de Jean-Pierre Lohéac et de Marie-Anne Plusquellec, Jean-Marie naquit le 15 avril 1863 à Châteauneuf. Après avoir commencé ses humanités à Langonnet, il alla faire sa rhétorique à Pont-Croix. Là, comme à Langonnet, il se fit toujours remarquer par sa piété, son bon esprit et son application.

Ayant demandé à être admis dans la congrégation, il entra en philosophie à Chevilly le 22 septembre 1883. Malheureusement, sa santé était un peu faible ; il souffrait surtout du larynx, ce que if on attribuait aux fatigues de la musique instrumentale, à laquelle il s’état adonné. D'un naturel un peu timide, mais. d'une application et d'une régularité exemplaires, il poursuivit le cours de ses études en se faisant estimer de tous par son excellent caractère et son attachement à la congrégation. Il fût ordonné prêtre le ler novembre 1887.

Arrivé au moment de la profession religieuse, un seul obstacle pouvait s'y opposer, sa santé ; car il semblait sérieusement menacé de la poitrine. Mais ses bonnes qualités déterminèrent le conseil à lui accorder la dispense que la règle exigeait sur ce point. On espérait d'ailleurs que le climat des pays chauds pourrait lui être favorable, et on l'avait par suite destiné à la mission du Sénégal.

Avant de partir outre-mer, le Supérieur général lui avait accordé d'aller passer quelque temps dans sa famille, dans la pensée que l'air du pays natal contribuerait à le rétablir. Mais il en fut tout autrement. Son mal ne fit que s'aggraver, et il se vit obligé de se retirer à N.D. de Langonnet. C'est là qu'il est mort le 23 février 1889, dans sa vingt-sixième année. Il remit son âme à Dieu sans douleur et sans agonie, en prononçant les doux noms de Jésus, Marie Joseph;après avoir dit plusieurs fois: je suis content de donner ma vie pour Jésus, en union avec lui, pour le rachat du monde. Oui, prêtre victime, mourir pour le salut des âmes."

Page précédente