Le père Marcel MAILLOT

Décédé le 07/04/2022 à Chevilly-larue
 Né : 16 février 1931 à Grand-Îlet (La Réunion)
Profès : 8 septembre 1963 à Cellule
Prêtre : 11 août 1968 à Grand-Îlet

  AFFECTATIONS :
ÎLE MAURICE :
Port-Louis (1969-1973 : vicaire à Sainte-Croix) ; Chemin-Grenier (1973-1977 : curé). FRANCE : Maison Mère (1977-78 : recyclage). MAURICE : Saint-Julien (1979-1990 : curé). FRANCE : Maison Mère (1990-91 : recyclage). MAURICE : Saint-Julien (1992-2006 : curé). FRANCE : Maison Mère (2006-2007 : recyclage et repos). MAURICE : Saint-Julien (2007-2009 : curé). FRANCE : Langonnet (2009-2010 : temps sabbatique). MAURICE : Quatre-Bornes (2010-2015 : vicaire). FRANCE : Chevilly (2015-2022 : retraite)  
Originaire de La Réunion, Marcel est l’homme des trois cirques adossés au Piton-des-Neiges : celui de Salazie, où il est né ; celui de Mafate, passage obligé pour rejoindre à pied celui de Cilaos où il va étudier une année au petit séminaire avant de rejoindre, en 1958, le Séminaire d’aînés de Saint-Ilan (22). De ses origines paysannes, il a gardé le bon sens des petits éleveurs de volailles et de porcs, des producteurs de légumes verts et secs, de ceux qui triment dur à longueur d’année et marchent deux heures pour aller vendre leurs produits sur le marché de Salazie.
À partir de 1965, Marcel vient étudier la théologie à Chevilly, année où je commence à y enseigner ; il aimera me redire à sa manière bien à lui : « Ça en est que ce n’est pas toi qui nous as formés, mais nous qui t’avons formé pour ta première année de professeur ! » Nous nous retrouvons en septembre 1969 à l’Île Maurice : Cette autre île va être son champ missionnaire pendant plus de cinquante ans
Ses premières années, Marcel les vit à Notre-Dame de la Délivrande, au nord de Sainte-Croix, paroisse fondée par le P. Laval. Puis il va servir ailleurs. Sans faire preuve de grands talents d’architecte, c’est un bâtisseur actif : il fait du solide, à l’image de son tempérament. De forts liens d’amitié se tissent avec les gens, qui se souviennent de lui avec reconnaissance ! Marcel vivra le plus souvent seul, mais saura accueillir chaleureusement ses confrères quand les réunions se tiendront chez lui.
Homme de relations, il dit les choses franchement, sans grande diplomatie ; mais on le lui pardonne, car le cœur est bon. Mgr Maurice Piat, notre confrère évêque de Port-Louis, témoigne : « Marcel a été, à sa manière, un très bon missionnaire. Franc, direct, avec une originalité assumée qui pouvait surprendre quelquefois, il a été un prêtre proche des gens de tout milieu et de toute religion. Il mettait la main à la pâte pour tous les travaux manuels (un peu trop quelquefois, au goût de certains), mais il était reconnu pour son côté « bosseur ». La basse-cour, qu’il transportait avec lui partout où il était envoyé, le mettait en contact avec tout un monde qu’on ne rencontre pas souvent dans les paroisses ; et il les évangélisait à sa manière, un peu bourrue quelquefois, mais pleine d’humanité… Nous gardons de lui le souvenir d’un homme bon, le cœur sur la main, tout donné à sa mission Je rends grâce à Dieu de l’avoir connu, et d’avoir fait avec lui un bout de chemin. »
Dans sa retraite à Chevilly, Marcel a trouvé la paix du cœur, et c’est tranquillement et paisiblement qu’il a pris le chemin de lumière où l’attendait son Seigneur !
Rassemblé par Albert PERRIER
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