Le Père Jean-Marie Gérard MARTIN

Né : 23 octobre 1934 à Blois (41);
Profès : 08 septembre 1953 à Cellule
Prêtre: 30 septembre 1962 à Chevilly;
Décès: 25 février 2017 à Chevilly-Larue (94)

AFFECTATIONS :
FRANCE:
Bletterans (1956-1957; Surveillant); MARTINIQUE (1963-1972; Aumônier Orphelinat Espérance); FRANCE: Chevilly (1972-1973; Recyclage); Piré (1973-1974; DIAM); Chevilly (1974-1975; instance d'affectation); Chevilly (1975-1997; Bibliothécaire); Thiais (1997-2006; Ministères Divers); Maison-Mère (2006-2014; Résident); Chevilly (2014-2017; retaite).

Originaire de Blois comme le Père Brottier, Jean-Marie est membre d'une fratrie de quatre enfants. Son frère est décédé après la seconde guerre mondiale. Sa sœur ainée aussi. Aucun membre de la fratrie ne s'étant marié, il n'a donc d'autre famille que sa sœur Marie-Thérèse, son ainée de sept ans, avec qui il a gardé des liens très étroits, et ses deux cousins germains. Sans que nous nous en rendions compte, nous étions sa famille.
Mobilisé durant la guerre en Algérie, il y passera un an. Après son ordination, il est aumônier à l'Orphelinat "L'Espérance", œuvre du diocèse de Fort-de-France, en Martinique, qui sera rattachée plus tard à Apprentis d'Auteuil. Il y reste neuf ans avant de revenir en métropole. Quelque temps plus tard, il est affecté à la Bibliothèque pour seconder le Père François Vallery-Radot, puis son successeur, le Père Michel Stauffer. Vingt-trois ans plus tard, il est à Thiais, aumônier chez les Sœurs de St Joseph de Cluny puis à leur maison mère à Paris. Un premier AVC en 2014 l'oblige à la retraite qu'il vient prendre à Chevilly. Bien que totalement autonome, il allait à la messe à l'infirmerie, ayant à cœur sa mission de bouche-trou comme il la définissait lui-même : prendre la présidence de l'Eucharistie, au pied levé, quand celui qui devait l'assurer était absent.
Après une première hospitalisation en décembre dernier causé par un affaiblissement général, il reprend vie avec le soutien de nos religieuses. Mais une déshydratation chronique et des chutes à répétition auront raison de lui en ce mois de février 2017.
Jean-Marie fut un homme simple, cherchant toujours à s'adapter aux confrères et aux personnes avec lesquels il devait vivre et travailler. Il n'a jamais cherché à se mettre en avant. Durant sa vie missionnaire, il n'a jamais exercé de responsabilités en vue. Aumônier de communautés de religieuses presque toute sa vie, il semble que ce ministère lui convenait et qu'il y a trouvé sa joie de prêtre. Il a aimé ce ministère, spécialement auprès des Religieuses âgées et malades. Je suis sûr qu'il trouvait les mots justes pour réconforter les unes et les autres. Et quand il a dû y renoncer, son souci était de savoir qui allait prendre le relais dans le soutien de ceux et celles qui étaient en fin de vie.
Dans sa chambre, peu de choses en dehors d'une bibliothèque assez conséquente contenant principalement des livres d'exégèse et autre étude biblique et coranique, ainsi que des livres sur l'Égypte ancienne, sa civilisation et ses grandes figures.
Jean-Marie fut parmi nous d'une discrétion assez étonnante sur son passé et sur ses relations, spécialement avec les membres de sa famille. Il était même secret. Il a fallu son séjour à l'hôpital pour qu'il consente à ce que j’appelle sa sœur.
Jean-Marie ne manquait ni de talents ni de culture. Il n'a manqué ni de foi, ni de volonté dans son cheminement à la suite du Christ et dans la mise en œuvre du charisme de la congrégation. Mais sa grande discrétion ne nous a pas permis de découvrir toute la saveur de son cœur de spiritain missionnaire, ni celle du bon pasteur et de l'accompagnateur spirituel qu'il fut pour de nombreuses religieuses tant à Chevilly qu'à Thiais ou encore à Paris. Je suis sûr que ce qu'il tenait secret ici, est apparu au grand jour durant son séjour à Thiais et à la Maison Mère des Sœurs de St Joseph de Cluny.
Que le Seigneur l’accueille dans sa Joie !
P. Gabriel Myotte Duquet
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