Encore une histoire unique… à l'image de Dieu...
François… petit, rond,
discret voire secret, précis en toute chose, intelligent, perspicace et fiable.
Albert Firmin Jean-Marie naît en 1930 à Sérémange à côté de Fameck au cœur du
Bassin Minier Lorrain alors en pleine expansion. Jusqu'à l'âge de 30 ans, il
travaille comme comptable dans l'important groupe sidérurgique DE WENDEL.
Il
entre alors au noviciat des frères à Piré après avoir vaincu bien des timidités
et appréhensions. Il prononce ses vœux en septembre 1960 puis arrive à Chevilly
pour le Triennat. A la précision du comptable, il va désormais ajouter celle du
Menuisier Ebéniste à l'école du Frère UBALD.
En 1963, il est envoyé au
Sénégal où pendant 7 ans il dirigera, à Rufisque, les Ateliers de Formation
Professionnelle du diocèse de Dakar.
De 70 à 75, François aura la lourde
charge d'Econome du Grand Séminaire Interdiocésain de Dakar, à Sébikhotane.
Après 1 an de repos-recyclage en France, on le retrouvera pendant 17 ans en
Mauritanie. Il a 47 ans et réussira assez bien son inculturation. Toujours:
économat-Caritas- écoles. C'est grâce à sa foi profonde, son calme, sa finesse
de jugement, sa curiosité intellectuelle et culturelle que François
s'intégrera.
Las de ces services astreignants à la capitale, François
réussit à se faire envoyer "le désert", sur le Fleuve Sénégal, par Mgr Robert de
Chevigny. Pas de chance: le dernier groupe électrogène de la ville de Kaédi
expire définitivement. François aura à vivre le mois de Mai avec ses 48° à
l'ombre sans réfrigérateur ni ventilateur. Il ne se fera pas trop prier pour
remonter à Nouakchott, en bord de mer, où il servira encore pendant 8 ans.
En 1994, il rentre définitivement en France avec une intention précise:
s'occuper de jeunes dans l'œuvre d'Auteuil. Il s'y préparera bien par une année
d'études spécifiques et fera un travail apprécié en aumônerie et pastorale à
Orly, tout en résidant à Chevilly à partir de 1995.
François connaîtra un
gros choc de santé à l'été 2008. Il passera plusieurs semaines en réanimation à
l'hôpital de la Pitié Salpêtrière. En novembre 2013, il est admis en gériatrie
long séjour. Mais soumis à des pathologies multiples, il ne fera que décliner.
Le 1er janvier 2014, à 8h du matin, à l'hôpital Paul Brousse, il rend son
souffle à Dieu.
Oui! Encore une belle histoire de Spiritain! Merci
François!
Paul GRASSER
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