Le Frère Ruélin, François MAUDIRE,
1854-1925

Fils d'Hervé Maudire et d'Anne Le Moal, François naquit à Châteauneuf le 22 septembre 1854. De famille très chrétienne, François, devenu orphelin, fut élevé par une tante. A 16 ans, en 1870, apprenti menuisier, il désira devenir prêtre et entra au petit séminaire de Pont-Croix. C'est là qu'il se sentit attiré par la vie apostolique, en 1873, à l'occasion du passage du Père Horner, il se promit d'être missionnaire en Afrique. Il continua pourtant ses études à Pont-Croix, puis passa au grand séminaire de Quimper où il fit sa philosophie. Des difficultés de santé étant survenues, le Séminaire lui conseilla de se diriger chez les spiritains. Il fit sa première année de théologie à Langonnet, la seconde à Chevilly.

En 1880, il devait choisir entre le sous-diaconat et la vie militaire. En juin 1880, il quitta Chevilly et fut incorporé au 62ème régiment d'infanterie de Lorient. Ses cinq ans achevés, il se décida à demander son admission au noviciat des Frères à Langonnet.. Il y fit profession le ler novembre 1887.

Pendant son noviciat, il avait été chargé des cours de français au collège de Langonnet ; après ses premiers vœux il garda cette charge jusqu'aux vacances de 1889 ; puis il passa avec les élèves à Mesnières, et revint avec eux à Langonnet en 1895, tantôt surveillant, tantôt professeur suivant les exigences de l'œuvre.

Quand le collège eut disparu, on lui confia la lingerie, où il se montra jalousement ménager du bien commun. Durant ses dernières années, il fut frappé de congestion cérébrale, qui le paralysa de plus en plus. "Aussi sa joie fut très réelle, écrit le P. Valy, quand le 18 décembre 1925, son confesseur, voyant la paralysie s'aggraver, lui proposa les derniers sacrements : il les reçut dans les meilleurs sentiments de foi et de piété. Deux jours après, il rendait le dernier soupir. Il avait 71 ans. Que Dieu le récompense de son sacrifice et de son dévouement à la communauté de Langonnet."

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