Le Père François MENS,

1875-1946


François naquit le 8 avril 1875, d'Yves Mens et de Victorine Gourmelon, à Douarnenez, où son père était menuisier. Les témoins venus à la mairie étaient Pierre Sévellec, plâtrier, et Corentin Le Garrec, marin. Comme René Guyader, son éducation fut confiée au Père Limbour directeur des Petits-Clercs de St-Joseph à Beauvais.

Bachelier-ès-lettres, la congrégation lui demanda, avant d'entreprendre la théologie, d'assurer deux ans la classe de 71e à Merville, puis deux ans de professorat au collège de Porto, au Portugal.

Revenu à Chevilly il fit son noviciat et prononça ses premiers vœux le 6 janvier 1898, et reçut l'ordination sacerdotale le 27 octobre 1901. L'année suivante, en 1902, 32 jeunes prêtres prononçaient leur consécration à l'apostolat à Chevilly, où l'on comptait 6 alsaciens et 9 bretons : 1 de Rennes, 2 de Nantes et de Quimper, et 4 de Vannes

Tous les spiritains, comme le Christ, se sentent appelés aux miss ions lointaines, mais certains, comme le Christ aussi, doivent assurer la formation des apôtres en leurs propres pays. Ainsi François Mens. Il revint d'abord au Portugal pour enseigner la philosophie durant 3 années et le dogme durant 4 années. Il totalisait 9 ans au Portugal.

On l'appela ensuite au Séminaire français à Rome. Il fut durant 8 ans, de 1909 à 1917, préfet de discipline, répétiteur de théologie et maître de chapelle. Il passa ensuite à Fribourg en Suisse, et à Suse en Italie, pour assurer quelques cours.

De 1919 à 1928, c'est un long séjour à Paris comme secrétaire archiviste à la maison mère. En 1928, il est rappelé à Rome pour deux années d'économat au séminaire français. De 1928 à 1930, il est aumônier à l'école St-Michel en Priziac. C'est ensuite Marseille qui l'appelle, comme procureur et directeur de la communauté. Il y restera jusqu'en 1944.

Son dernier poste sera le Château de Prelay, par Broye, en Saône-et-Loire, aumônier de cette maison de retraite dont les propriétaires sont les Schneider du Creusot. La direction de cette maison comprenant une centaine de retraités est confiée aux Sœurs de St-Joseph de Cluny. En 1945 la santé du P. Mens fut menacée par des attaques de paralysie, qui s'aggravèrent par la suite et nécessitèrent son transfert à Chevilly en 1946. Il y est pieusement décédé le 16 septembre. Il avait 71 ans.

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