Le Père Jean MESTRIC,
1901-1944

Jean-Marie est né le 7 mai 1901 à Kerhubert dans la paroisse de Névez, de Guillaume Mestric et de Catherine Guillou. Le 15 septembre 1913, le vicaire de la paroisse écrivait au supérieur de Langonnet :

" L'enfant que nous vous confions en toute garantie appartient à une excellente famille chrétienne. Ses parents lui ont appris le catéchisme et ses prières, et l'abbé Guillou mon collègue m'a toujours dit qu'il était le premier du catéchisme. Il s'est toujours fait remarquer en classe par son application et sa ténacité au travail, non moins que par son intelligence. Il est très ouvert et très doux de caractère. En un mot il présente pour le moment un ensemble de qualités très solides qui sont une garantie pour l'avenir. Il va sans dire qu'il a bien besoin de se développer et qu'à l'école primaire de Névez, dont il était pourtant le meilleur élève, il n'a pu trouver toute sa mesure. Hier soir son père est venu me donner son consentement et m'a demandé à venir lui-même conduire son fils à Langonnet en ma compagnie.

Elève un an à Rostrenen et cinq ans à Cellule, il fit son noviciat à Neufgrange et émit ses vœux de trois ans le 19 octobre 1920. Il accomplit son année de service militaire à Quimper, et donna durant six mois des leçons de latin à un garçon qui préparait son entrée au petit séminaire. Prêtre le 28 octobre 1925 à Chevilly, il fut l'année suivante affecté à la Guadeloupe. Vicaire à Pointe-à-Pitre de 1926 à 1928, il dut revenir en Europe pour raison de santé. Après deux ans de soins à Montana en Suisse, il retrouva son ministère en Guadeloupe : il rendit service successivement aux Abymes, à Gourbeyre, à Trois-Rivières et à l'aumônerie de Versailles, pour être en octobre 1932 curé de Port-Louis. En 1936, son supérieur le Père Grillot lui conseilla de prendre un congé en France car sa santé restait fragile ; il accomplissait tout son travail, mais à la fin de chaque année il se trouvait de plus en plus fatigué. Courageusement il revint à son poste de 1937 à 1944.

Hospitalisé à l'hôpital de St-Claude pour une maladie du foie, il y est pieusement décédé le 3 octobre 1944, à l'âge de 43 ans.