Le Père André MICHEL,
1911-1976

André Michel naquit à Rennes, 8 rue du Dr Régnault, le 4 septembre 1911. Il sortit de Châteaugiron avec la le partie du baccalauréat et de bonnes appréciations du petit séminaire. Il étudia trois ans au grand séminaire, et accomplit ensuite son service militaire à Versailles, où il se lia d'amitié avec Eugène Poiraud scolastique spiritain. Il fit alors une année àSt-Ilan où le P. Compès le prépara au Brevet de l'enseignement primaire. Ayant opté pour la congrégation, il fut prêtre à Chevilly en 1937 et reçut son obédience l'année suivante pour l'Oubangui-Chari.

Après une année dans les missions d'Ippy et de Bambari, il fut mobilisé en 1939. Mgr Grandin lui demanda de s'offrir comme aumônier militaire de la Division, ce qu'il fit volontiers. En 1942, il était en Libye à la bataille de BirHakhem qui dura 16 jours sous les ordres du général Koenig. Il ne fut démobilisé qu'en 1945 et fut promu chevalier de la Légion d'Honneur.

De retour en Oubangui, il fut curé de Sibut durant 8 ans, procureur du diocèse pendant trois ans, et curé de la mission St-Paul des Rapides àBangui jusqu'à la fin de son séjour. Il se donna de tout coeur à ses fonctions pastorales, ouvert à tous, spécialement aux pauvres et aux prisonniers, il demanda et obtint le jumelage de sa paroisse avec celle de St-Germain de Rennes. Il a su regarder en avant, ne pas s'enfermer dans le passé, s'ouvrir à une pastorale dans la ligne du concile, travailler à discerner des responsables laïcs qui assurent l'animation de la chrétienté, et soutenir les vocations religieuses et sacerdotales. Rapatrié sanitaire, il fut très heureux de recevoir une lettre de son archevêque, Mgr N'Dayen, qui lui parlait de sa paroisse, des communautés chrétiennes des quartiers, mais exprimait aussi son regret de ne pas trouver chez tous les prêtres le zèle apostolique des anciens, et les difficultés rencontrées pour assurer son remplacement.

Il est décédé à Chevilly le 29 mars 1976, à l'âge de 64 ans, acceptant ses souffrances et le grand départ avec des sentiments dignes de toute sa vie.