Le Père Johannès MOLAGER,
décédé à Chevilly, le 23 juillet 1980,
à l’âge de 80 ans.


Johannès Molager naquit a Boën-sur-Lignon (Loire), le ler septembre 1900. Il restera toujours attaché à son terroir natal dont il héritera les qualités foncières qui le caractériseront durant sa vie entière : maîtrise de soi, sens inné du commandement et de l’autorité, esprit d’initiative et d’organisation. C’est dans un milieu familial riche de valeurs humaines et chrétienne qu’il acquerra et fera croître ces vertus qui sous-tendront sa vie religieuse ct missionnaire durant plus d’un demi-siécle : sens aigu de la grandeur de Dieu qu’il servira sans compromission ; esprit de foi qui le portera et I’aidera à surmonter les difficultés de la vie, à une époque de la mission où elles ne manquaient pas ; piété solide, éloignée de toute sensiblerie: zèle inlassable pour porter la parole de vie où elle n’avait pas encore été annoncée.

A 18 ans, il entre au séminaire diocésain de Francheville. Mais l’appel du Seigneur se fait plus précis : il décide d’être missionnaire et entre a Or!y ou il fait profession, le 11 octobre 1923. Le 28 octobre 1925, il est ordonné prêtre, et part l’année suivante pour le vicariat de Loango.

Affecté à la mission de Mayumba, il va parcourir, durant cinquante années, le bassin de la Nyanga et celui de la N’Gounié, vaste territoire situé sur les marches du Gabon et du Moyen-Congo .

Il est impossib!e, en quelques lignes, de retracer un itinéraire aussi pleinement assumé. Simplement, pour situer le cadre géographique et apostolique, quelques jalons, quelques noms, quelques dates : 1926-1935, séjour a Mayumba. En 1936, il fonde la mission de Mossendjo. De 1940 a 1951, il assume la charge de Supérieur principal des missions spiritaines du vicariat de Loango. En 1949, nouvelle fondation : Divénié où il restera jusqu’en 1963, date à laquelle des problèmes politiques, inhérents aux situations nouvelles surgies des indépendances des jeunes Républiques du Congo et du Gabon, I’obligeront à émigrer du Congo vers le Gabon, évitant ainsi une expulsion de ce pays où il s’était dépensé durant vingt-sept années bien remplies.

En 1963, court séjour a Sindara, puis il retrouve, pour deux ans, Mayumba, mission passée entre temps du vicariat de Loango à celui de Libreville ; ensuite Tchibanga, où il accepte d’être le second. A partir de 1970, c’est la demi-retraite, mais toujours active : à Mouila; de 1970 à 1972 ; à Mayumba, de 1972 à 1974 ; à Koula-Moutou, en retraite, de 1974 à 1980.

Conscient de ses infirmités qui augmentent avec l’âge, il accepte,. au début de 1980, de prendre une vraie retraite en France, à Chevilly : ce dernier séjour ne durera que quelques mois : le 23 juillet, assez brusquement, le Seigneur vint l’appeler pour la récompense éternelle. -
Jean Ferron - PM, n° 70.

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