Le Père Fernand MONERIE
décédé à Chevilly, le 27 décembre 1999, âgé de 89 ans
Né : 01.11.10, Paris. Profès : 08.09.35, Orly. Prêtre : 21.03.42, Paris

AFFECTATIONS
SENEGAL Ziguinchor (42-46) : mobilisé sur place (43-45) ; affecté à Ziguinchor (46). Dakar (47-51) -
FRANCE : Paris, vicaire (51-53) -
REUNION :curé à Vincendo (53-54), Bras Panon (54-58), La Possession (59-70) APECA,aumônier (70-72).
FRANCE : Tarascon, vicaire (73-86) - RETRAITE Chevilly (86-99).


FERNAND MONERIE nous a quittés au matin du 27 décembre, le lendemain de la fameuse tempête. Il a rejoint le Seigneur, paisiblement et sans bruit, comme il a vécu ses dernières années.

Fernand est né dans le quatorzième arrondissement de Paris, dernier enfant d'une famille nombreuse dont il était l'ultime survivant, parmi ses frères et sœurs. C'est à 20 ans qu'il est entré à Saint-Ilan, en vue de devenir spiritain. Ordonné prêtre à 32 ans, il est affecté au Sénégal où il est mobilisé. De cette époque, il lui restait beaucoup de souvenirs qu'il était heureux de nous faire partager.

Après le Sénégal, son passage au «Patro» de Montrouge, comme aumônier, a laissé d'excellents souvenirs à ceux qui l'y ont côtoyé. Jusqu'à ces derniers temps, il gardait contact avec l'Amicale des Anciens et participait aux réunions annuelles.

Son séjour à la Réunion a été marqué par son attention à ses paroissiens et son souci de la clarté, comme ensuite à Tarascon.

De ces dernières années à Chevilly, je dirai de lui que c'est quelqu'un qui a su assumer sa vieillesse, avec toutes les misères physiques et morales que cela engendre. Il ne s'est jamais laissé aller, il n'a jamais pleuré sur son sort, il avait toujours le sourire et savait rire de lui-même avec humour. Il participait activement à la vie de communauté, sans bruit.

Sa chambre et sa tenue vestimentaire étaient toujours impeccables, et, quand les infirmités l'ont empêché de continuer à se prendre en main, il a accepté d'être dépendant, sans aucune exigence, se laissant conduire et remerciant pour tout ce qu'on faisait pour lui.

Ayant mis en ordre toutes ses affaires, en ce 27 décembre, il a pu se joindre à Siméon, prenant l'Enfant Jésus dans ses bras : «Maintenant, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix... »
Jacques Blier
PM 262 04/2000