(2013-2014 : instance d’affectation ; 2014-2018 :
retraite).
André
est né d'une famille d’agriculteurs de dix enfants du
Hameau de Mouchel à Sauxemesnil. Tout naturellement, sa sœur,
plus âgée, entre chez les Sœurs de Sainte
Marie-Madeleine Postel, une congrégation diocésaine de
la Manche. Voulant devenir prêtre, il suit ses études au
petit séminaire de Ducey avec Marcel Legoupil et Michel
Texier. André part au noviciat en 1959 et suit le cursus
habituel des études. Avec les confrères de sa
promotion, il suit l'année de formation pastorale et
missionnaire à Dakar avant de rejoindre son pays d'adoption,
le Cameroun.
C'est
à Bafia qu'il donne le meilleur de lui-même où il
est le bras droit de l'évêque Mgr André Loucheur
puis Mgr Athanase Bala, comme secrétaire et homme à
tout faire. En même temps, André travaille beaucoup aux
programmes de catéchèse, en les adaptant à la
sensibilité de la population. Homme serviable et disponible,
il est apprécié de ses confrères et de ses
collaborateurs. Effacé, discret et efficace, il participe de
nombreuses années, à la conférence des évêques
du Cameroun. Après un séjour de six ans à
l’animation missionnaire dans sa Normandie natale, il repart au
Cameroun. Mais là une mauvaise crise de paludisme le terrasse.
Il sortira du coma après plusieurs semaines de soins
intensifs. Un rapatriement, une longue hospitalisation et
convalescence s'imposent, cette épreuve va couper son élan
et ralentir son dynamisme. Il passe quatre ans à Chevilly en
repos avant d’accepter une nouvelle affectation, à la
maison Saint-Philippe de Meudon avant de revenir à Chevilly.
André
a été un homme qui aime rendre service. Il ne
supportait pas de rester inactif et cherchait à perfectionner
son savoir pour être davantage à la hauteur des
exigences de la mission d'aujourd'hui. En août 1989, il part
perfectionner son anglais à Dublin durant un mois. En 1995/96,
il consacre une année à préparer une licence de
théologie à Strasbourg. Tant qu’il l’a pu,
il allait à Lourdes, un ou deux mois par an, pour assurer une
permanence d’accueil à la maison du pèlerin et y
recevoir les soucis, les peines et les confessions. A Chevilly, il
aimait sortir, aller à la Maison-mère, rencontrer les
confrères des autres communautés. André a été
un religieux et un prêtre fidèle à la prière
communautaire et autres exercices spirituels. A l'hôpital, il a
été un malade qui ne laissait personne indifférent
; une infirmière ne manquait jamais de me demander de ses
nouvelles et quand je lui appris son décès, elle en fut
surprise et affectée.
André
avait aussi ses limites, mais à travers ses lenteurs et tout
ce qui, les derniers temps, freinait sa vie, il n’a cessé
de manifester sa générosité, sa foi profonde et
le souci de rester toujours fidèle, en tablier de service. Il
a voulu conformer sa vie à celle de son Seigneur qui n'est pas
venu parmi nous pour être servi mais pour servir .
div align=right> P.Gabriel
Myotte Duquet