Le Père Alfred MULLER
décédé le 31 mai 1984, à Wolxheim, à l'âge de 76 ans


Le Père Alfred MULLER est né le 4 avril 1908 à Ingersheim (68) dans une famille profondément chrétienne. Une de ses sœurs est religieuse chez les Soeurs de la Charité.

Dès l'âge de 12 ans, le jeune Alfred se sent attiré par la vocation missionnaire. Il entre à l'École des Missions de Blotzheim où il fait partie des tout premiers élèves de l'école apostolique qui venait d'être ouverte. De -ces premiers élèves de Blotzheim ne vivent plus que les Pères Charles Baumgarten (à Colmar), Jean-Baptiste Gur (à Wolxheim) et Henri Haegy (Ile Maurice). Après Blotzheim, c'est Saverne pour les études secondaires. Il entre au noviciat des Pères du Saint-Esprit à Orly en 1927 et fait sa profession le 8 septembre 1928. Mortain, pour les études philosophiques, et Chevilly, pour les études théologiques, études interrompues par trois années de surveillance et de professorat à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il est ordonné prêtre à Chevilly le 3 octobre 1936 et fait la consécration à l'apostolat le 4 juillet 1937.

Sa première affectation fut le Cameroun, dans le Vicariat apostolique de Yaoundé où il a passé 22 ans. On le trouve successivement dans les missions d'Obout, de Lomié, de Nkol-Avolo, de Messa (6 ans), d'Akono où il est professeur au petit séminaire, de 1949 à 1958, et enfin dans la mission de Nkomotu.

C'est en 1959 qu'il rentre en France pour être économe à Allex pendant 1 an. Se sentant de nouveau en forme, il demande de repartir en mission. Sa santé ne lui permet plus de retourner en Afrique. Il va alors dans les Iles de Saint-Pierre et Miquelon qu'il connaissait, et y reste 5 ans comme curé de Miquelon.

Fatigué, il revient en France pour soigner sa santé. Il s'adonne alors à des ministères divers à Bordeaux, à Cellule (économe) et enfin comme aumônier dans des Maisons de Cure, à Cernay (68), à Pont-à-Mousson (54) et enfin à Marienbronn (67).

Épuisé, rongé par un mal implacable, ayant beaucoup de mal à marcher, il se retire définitivement à Saint-Léon de Wolxheim en 1982 où il meurt le 31 mai 1984, jour de l'Ascension.

Le Père Alfred a connu beaucoup de misère dans sa vie et il en a soulagé beaucoup. D'un tempérament gai et affable, d'un contact facile, il était toujours disponible pour venir en aide à ceux qui souffraient. Il nous laisse le souvenir d'un prêtre et d'un missionnaire zélé, tout donné à Dieu et aux âmes les plus pauvres.
Eugène HUGEL

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