Le Père Georges MUNSCH
décédé à Strasbourg, le 16 août 1981, à l'âge de 74 ans


Au lendemain de l'Assomption, le Père Georges MUNSCH mourait à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg, après une longue hospitalisation qu'il avait fallu lui imposer, tant il savait souffrir en silence et parlant peu de sa santé : il avait un cancer généralisé.

Il naquit à Mulhouse le 17 décembre 1906, dans une famille très chrétienne. Il commença ses études classiques à Suse, en Italie, de là il passa à Allex, puis à Saint-Ilan. Le 8 septembre 1930, il fit Profession à Neufgrange. Le 3 octobre 1936, il était ordonné prêtre à Chevilly et partit l'année suivante pour La Réunion où il fut curé à Sainte-Rose de 1937 à 1938, à Saint-Jacques de 1938 à 1939, à Heli-Bourg de 1939 à 1948. Cette année-là, il revint en France, et après une année passée à Allex, il partit pour le Gabon où il séjourna jusqu'en 1953. A la suite d'un empoisonnement mystérieux, il fut rapatrié en France.

De 1953 à 1955, il fut Économe à la Maison Provinciale où il charmait ses loisirs par un élevage de lapins en plein Paris! De 1956 à 1967, il occupe à Misserghin les fonctions d'économe, puis de supérieur. Plus d'une fois, il dut faire preuve de courage et de fermeté. De retour en France, après un passage de deux ans à Bletterans, il prend sa retraite à Neufgrange en 1969.

Il réussit à passer inaperçu, tout en rendant de grands services, même dans les travaux les plus humbles. Deux élèves, parlant de lui, disaient : " Après tout, ce n'était qu'un vaisselier ", mais ce " vaisselier " avait su se faire apprécier dans les environs : son calme, sa disponibilité et sa jovialité lui avaient valu des amitiés qui se sont manifestées à son enterrement il aimait les bêtes, il aimait davantage les hommes : il savait les comprendre et les aider. Dans sa dernière maladie, il révéla la source de ces vertus : son amour tout simple du Bon Dieu sur qui il avait bâti sa vie.
P. René COURTE

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