Le Père Henri NEYRAND,
décédé à Chevilly, le 24 avril 1982,
à l'âge de 75 ans


Le Père Henri NEYRAND naquit à Caluire (69) le 7 octobre 1906. Après ses études secondaires à St-Chamond et à Dole, il commença ses études ecclésiastiques au Séminaire français. En 1928, il entrait au Noviciat d'Orly où il fit profession le 8 septembre 1929. Le 12 octobre 1930, il était ordonné prêtre à Chevilly. L'année suivante il partit pour le Gabon où il fut professeur au Séminaire pendant un an. En 1932, il était Vicaire à Ndjolé et Directeur en 1933. En 1945, il est Directeur àLambaréné. Deux ans plus tard, il est nommé Supérieur Principal et ProVicaire à Libreville.

En janvier 1949, il est envoyé à Rome comme Procureur près le Saint-Siège. L'année suivante, il est élu Premier Assistant général. A la fin de son mandat, en 1962, il va aux Antilles comme Supérieur Principal pour 3 ans et le 12 octobre 1965, il venait à Auteuil comme Sous-Directeur général.

La vie du Père fut toute centrée sur une vue de foi. C'est ce qui explique si bien sa fidélité dans la prière, son respect des autres, son dévouement à étendre le règne de Dieu au Gabon, comme Assistant général, comme Visiteur, comme Supérieur religieux au Gabon, puis aux Antilles et, enfin, à Auteuil, dans un ministère de lettres de consolation et de soutien dans la foi.

Il avait une grande dévotion au Christ Jésus et cela il l'exprimait aussi bien dans ses sermons que dans sa dévotion à l'Eucharistie. Il savait de par sa méditation quotidienne dans la foi près du tabernacle, et toujours à la même heure, que l'amitié et la tendresse de Dieu vient sur nous par Jésus Notre-Seigneur.

Il était très accueillant, il était très humain, très fraternel, sachant écouter. Visiteur, il apportait aux confrères l'encouragement de la Maison-Mère sans oeillères. Il disait à Kankan : " Je ne suis pas un inspecteur. Je viens comme un confrère vous faire une visite au nom du Supérieur général pour mieux vous aider." C'était un homme pétillant d'esprit et d'humour, taquin et spirituel. Il possédait une mémoire insolente des lieux, des faits, des personnes, un véritable état civil ambulant. Il aimait les enfants et ceuxci le lui rendaient bien en venant souvent se confier à lui.

Il fut un homme de foi, de prière : son chapelet quotidien à la Chapelle, sa visite au Saint Sacrement chaque jour. Il y puisa cette sorte de désinvolture, qui était en réalité un grand esprit surnaturel, pour parler de son mal qu'il a accepté et dont il parlait comme s'il s'agissait d'un autre. C'est dans la paix et l'acceptation totale de la volonté du Maître qu'il s'est endormi le 24 avril 1982.
Père Gabriel David

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