Le Père François NOTER,
décédé à Langonnet, le 27 novembre 1987,
à l’âge de 81 ans.

François Noter est né le 29 octobre 1906 à Saint-Goazec, dans le diocèse de Quimper, de parents profondément chrétiens. Sa tamille vint plus tard s’établir dans la région de Gourin, non loin de l’Abbaye de Langonnet, où son père a travaillé pendant quelques années. La proximité d’une communauté spiritaine n’a pas été sans influence dans son choix missionnaire.

Après son entrée au noviciat d’Orly, il fait sa profession religieuse en octobre 1928. L’ordination sacerdotale a lieu à Chevilly, le ler octobre 1933 et le cycle de la formation prend fin en juillet 1934. C’est au cours de la même année que le P. Noter rejoint sa mission : le Congo. Après un bref séjour à Brazzaville, il part pour Liranga.

Son terrain d’apostolat - géographiquement vaste - couvre une partie de ce que l’on appelle la Cuvette congolaise et le bassin de l’Alima, affluent de la rive droite du fleuve Congo ; ce territoire fait actuellement partie du diocèse d’Owando.

Le P. Noter travaillera durant 25 ans (de 1934 à 1959) dans trois missions fondées au début du siècle par Mgr Augouard : seize ans à Liranga, cinq ans à Boundji et deux ans à Lékéti ; puis deux ans à Lékana, mission fondée plus tard. Les missions sont étendues, surtout sur le territoire de Liranga où les villages sont tous situés sur des cours d’eau : Congo, Oubangui et leurs affluents de la rive droite ; la pirogue est l’unique moyen de déplacement.

Pour visiter, fonder et développer les catéchuménats, les communautés, les écoles, le P. Noter faisait fidèlement de longues tournées. ll aimait cette vie missionnaire dont il parlait avec humour et truculence. Il avait un esprit pétillant, mais aussi le verbe sonore, la parole tranchante, toujours un peu sur l’offensive parce que complexé par sa petite taille.

Une mauvaise fracture de la jambe survenue en 1959 le contraint à rentrer en France, sans espoir de retour en Afrique. Après des soins prolongés, il est affecté au secrétariat de la Revue Saint-Joseph d’Allex ; il va y exercer pendant vingt ans un véritable “ministère pastoral” de correspondance : un apostolat de dialogue, d’aide, d’encouragement, d’espérance, de prière pour ses correspondants, un ministère qu’il a aimé profondément.

Au cours de ses dernières années de vie, il a retrouvé l’Abbaye de Langonnet, la maison à laquelle étaient attachés tant de souvenirs de jeunesse. C’est là qu’il s’est éteint le 27 novembre 1987. -
Clément Piers - PM, n° 141.

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