Le Père Gabriel OLLICHET
Décédé le 30 juin 2001 à Langonnet
Né: 25.12.1919, la Chapelle Neuve. Profès : 24-08-41 Piré. Prêtre : 07-07-46 Chevilly

AFFECTATIONS :
CONGO - Brazzaville (47-49), Owando (49-75), Tala-Ngai (77-78).
FRANCE: Langonnet (79-01)


Le bon Père Ollichet nous a quittés. Les Soeurs lui avaient prodigué les soins vers 23 h. et le matin elles le trouvent inanimé, déjà parti dans l'autre monde. Ce départ sur la pointe des pieds est bien àl'image de ce que fut la vie du Père Gaby. Il allait avoir 82 ans le 25 décembre. Entré tout jeune chez les Spiritains, il fait ses études à l'Abbaye, à Piré, et à Allex, profession à Piré (194 1), voeux perpétuels à Cellule (1944) et devient prêtre à Chevilly (1946).

Le Père fut affecté au Congo en 1947, à Brazzaville, dans la belle paroisse qui venait de naître : Sainte Anne du Congo, vicaire pendant 2 ans il se familiarisa avec le lingots, langue de PotoPoto. Il monta dans le -Nord de 1949 à 1975 : 2 ans vicaire à Fort-Rousset devenu Owando et siège de l'Évêché, puis 24 ans à Mukalla à 90 Kms d'Owando. Là il donne le meilleur de lui-même, 2 ans directeur du Cours normal, 6 ans directeur du petit séminaire, puis curé de la paroisse Sainte Jeanne d’Arc de 68 à 73. Il revient au Séminaire pendant 2 ans. Il fut alors décoré du Mérite Congolais.

Après le recyclage à Paris en 75-76 il repart au Congo pour un an, Il sera vicaire à Tala-Ngai, nouvelle paroisse de Brazzaville, fondée par le P. Grivaz. A cause de sa santé, il rentre en France en 1978. Pendant 11 ans il mène une vie encore active : un an aumônier à Malpeyre, maison d'Auteuil, puis 10 ans à l'animation missionnaire de Cholet, assurant l'Aumônerie à la Maison du Bon Pasteur, où les Soeurs apprécient son dévouement et ses homélies.

En 1989 il se retire à l'Abbaye de Langonnet, assure divers services en paroisse, mais très vite c'est l'hôpital, l'infirmerie où il perd peu à peu la notion du temps, communiquant peu avec son entourage. Que se passait-il alors dans sa conscience et dans son coeur? Il était doux, résigné, souriant, avec parfois de petites sautes d'humeur dues à la maladie. C'est là qu'il faut admirer et remercier celles qui l'ont soigné plusieurs fois par jour pendant de longues années, l'aidant ainsi àgarder sa dignité d'homme et de fils de Dieu.

Deux surnoms reçus à Makoua, « anga » (le prêtre), et « mwana mb'a ingoba » (l'enfant d'une vierge), disent sa droiture, sa simplicité, la clarté de son coeur. Ce que les chrétiens de Makoua ont pu percevoir de sa vie intérieure, le Seigneur le voyait, et il attendait son bon et fidèle serviteur pour accomplir pleinement en lui sa promesse de Vie.
Victor BLANCHET