Le Père Lucien OSTERTAG
décédé a Mahajanga le 4 décembre 1992, a 59 ans


Né : 15.02.33, à Stotzheim (Strasbourg); Profès : 08.09.53 (Cellule), Prêtre : 04.10.59 (Chevilly). Ministère diocèse de Mahajanga. Ambositra (60-61), Mitsinjo (61-62). Port-Bergé (62-65); Mampikony (65-07); Besalampy (67-69); Mondritsara (69-72), Andriamena (73-77); Tsaratanana (77-83); Desalampy (83-89). Mahajanga (89-92).

Issu d'une famille nombreuse d'un village alsacien, orphelin de mère des sa naissance, très vite implique dans le contexte de la deuxième guerre mondiale, Lucien n'a pas bénéficié d'une enfance facile. Il franchira cependant sans heurts les étapes de la formation spiritaine et abordera en 1960 a Madagascar qu'il ne quittera pas.

Après son stage de langue, Lucien commencera son ministère proprement dit à Mitsinjo. Il fera des séjours dans neuf postes successifs, ce qui fait qu'il était sans doute un de ceux qui connaissaient le plus a fond l'ensemble du diocèse. D'un naturel perfectionniste, Lucien cherchait toujours a approfondir sa spiritualité : c'est ce qui l'entraînera à adhérer au groupe Focolari.

Son ministère a toujours été d'un missionnaire consciencieux, souvent insatisfait, toujours en recherche d'un plus. Il restera dans la mémoire des gens comme le père-soubique, celui qui sait toujours tirer de son sac le papier, l'image ou la commission adéquats.

Sa dernière affectation a l'évêché de Mahajanga, comme fondateur de la librairie StLuc, secrétaire de l'évêché et aumônier de l'hopital fut pour beaucoup une révélation. Lucien y déploya une activité peu commune, la tête fourmillant de projets : Association du personnel médical, handicapés, dialogue avec les musulmans, diffusion de livres, collaboration a des revues nationales, accompagnement spirituel... Les innombrables témoignages de sympathie reçus de la part du clergé, des communautés religieuses et d'une foule de gens de tout bord ont révélé la diversité et la qualité des relations qu'il avait réussi à établir dans la ville en trois années.

Rien ne laissait prévoir une fin brutale. La matinée du 4 décembre s'était déroulée comme à l'habitude. Vers 9h une douleur bénigne l'a incité à consulter un médecin qu'il voulait d'ailleurs rencontrer pour discuter de pastorale médicale. En présence même de ce médecin il fut foudroyé par un infarctus. Un massage cardiaque, la respiration artificielle restèrent vains. - Veloma, Lucien! Que ta rencontre avec le Seigneur ne nous prive pas de tes conseils.
Gabriel VUITTENEZ

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