Le Frère Théophile OURVOIES, 1859-1892

Joseph-Marie Ourvoies est né le 5 septembre 1859, au village de Manébihan, commune de Saint-Caradec-Trégomel, canton de Guémené, arrondissement de Napoléonville. Il n'avait que six mois à la mort de son père. Il fut bon élève à l'école de son village jusqu'à l'âge de douze ans. Le 15 novembre 1872, il fut conduit au petit postulat des Frères à Langonnet ; il avait 13 ans. Il fit profession, sous le nom de Frère Théophile, le 19 mars 1879, à 19 ans.

Placé ensuite à Saint-Michel, il dirigea pendant cinq ans une section de jeunes colons avec beaucoup de zèle et de fermeté, quoiqu'il ne fût encore âgé que de 22 ans. Envoyé ensuite à St-Ilan, il y remplit le même emploi, pendant quatre ans.

Mais en 1888, souffrant déjà des premières atteintes de la maladie de poitrine qui devait le conduire au tombeau, on dut le décharcher de ses fonctions, et il revint à Saint-Michel, où il fut un peu occupé à la menuiserie.

Plus la phtisie faisait de progrès, plus il devenait intérieur, et strict observateur des moindres points du règlement, surtout pendant la dernière année. Chacun même était surpris de le voir assister à tous les exercices spirituels, alors qu'il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.

Naturellement doué d'une humeur gaie, il voyait venir la mort avec un calme admirable, désirant de tout son cœur être délivré de cette triste terre d'exil pour s'unir à Dieu. Il avait une dévotion spéciale à la sainte Vierge ; aussi cette bonne mère lui a-t-elle fait la grâce de rendre le dernier soupir le 8 septembre, fête de la Nativité de la Vierge Marie. Sa mort, comme sa vie, a été douce et pleine d'édification. Il est décédé à Saint-Michel de Priziac, à 33 ans.

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