Le Père Ernest Ozanne,
1913-1983.


Ernest Ozanne est né le 26 août 1913, à Montbray. Après des études au Collège de Saint-Lô, il entra au noviciat d'Orly et fit profession, le 8 septembre 1935. Mobilisé en 1939, il fut envoyé sur le front des Alpes, mais put rentrer à Chevilly aussitôt après l'armistice. C'est là qu'il fut ordonné le 5 juillet 1942 ; son frère aîné, prêtre, était déjà curé dans le diocèse de Coutances.

Ne pouvant partir en mission à cause de la guerre, il resta deux ans à la paroisse de Montreuil-sous-Bois comme vicaire; c'est là qu'il découvrit la JOC et l'Action Catholique. Cette période le marqua beaucoup et il resta toujours en relation avec certains de ses jeunes de ce temps.

Envoyé au vicariat apostolique de Loango, le Père Ozanne fut d'abord affecté à la mission de Kimbenza, sur le plateau des Cataractes, mission de pleine brousse à laquelle on ne pouvait accéder qu'à pied, à travers les collines. C'est en 1948 que Monseigneur Fauret le fit venir à Pointe-Noire, qui commençait à se développer considérablement, pour lancer l'Action catholique à partir de l'union paroissiale de la ville : JOC, syndicats chrétiens, cercle des "évolués" ; il anima tout cela avec un très grand dynamisme.

Les paroisses commençant à se multiplier, le Père Ozanne fut plus spécialement chargé du ministère auprès des Européens et notamment des militaires, mais aussi de l'hôpital. Il prit une très grande part à la construction de la cathédrale NotreDaine de Pointe-Noire, en organisant kermesses et fêtes diverses, et il en devint tout naturellement vicaire de 1954 à 1959, puis, après un bref intérim comme procureur, il en prit la responsabilité comme curé, jusqu'à son départ en 1976.

Ernest Ozanne a fortement marqué de sa personnalité l'apostolat à Pointe-Noire. Devenu, par la situation géographique de sa paroisse, surtout pasteur des Européens, il eut, dans ce milieu changeant et difficile, une action en profondeur, confident de bien des difficultés, très attentif à la vie chrétienne et humaine de ses ouailles et il garda des solides amitiés, entretenues par une correspondance assidue. Confrère sympathique, joyeux et accueillant, profondément soucieux de faire bénéficier le diocèse et le petit séminaire de Loango des facilités financières de sa paroisse, très proche aussi des pauvres et des malades qu'il continuait àvisiter régulièrement.

Sa santé l'obligea à rentrer définitivement en France en 1976 ; il choisit Piré-surSeiche pour se retirer : il essaya d'y rendre service encore dans les paroisses des environs, mais dut pratiquement y renoncer les dernières années. Lecture, prière, correspondance, services rendus à l'intérieur de la communauté furent les occupations de ses journées.

Une congestion cérébrale, dont il avait eu les premiers signes déjà à Pointe-Noire, l'emporta brusquement le 12 juillet 1983. Il repose maintenant dans le cimetière de la communauté.
(Cette notice est du Père Guy Pannier)

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