Le Père Edouard PAIX,
1883-1922


Né le 25 novembre 1883, à Douai, Edouard Paix avait 22 ans, lorsqu'il entra au Séminaire français de Rome en octobre 1905. Il avait fait ses études secondaires au collège St-Jean à Douai, puis à l'institut Lacordaire à Paris. Après son baccalauréat ès-sciences et èslettres, il conquit le grade de licencié ès sciences à la Sorbonne. Il partit ensuite à Rome, où il étudia cinq ans. Il obtint le doctorat en philosophie, mais ne put achever sa théologie, sa santé exigeant le repos absolu, sur ordre des médecins.

C'est au Séminaire français que l'abbé Paix apprit à connaître la congrégation du Saint-Esprit. Il s'était fait le propagandiste des Annales apostoliques. Malgré son amour du recueillement et de la solitude, il s'était initié de bonne heure aux œuvres d'apostolat. Pendant ses études à Paris, il était membre des Conférences de Saint-Vincent de Paul ; à Rome, il catéchisait chaque dimanche les enfants de I'œuvre de Ste-Catherine dans la chapelle du Séminaire.

C'est en 1913 que l'abbé Paix demanda à être reçu au noviciat de la congrégation. Son état de santé ne lui perinit pas d'entrer dans une maison régulière de probation : il était en effet atteint de tuberculose. Il obtint de faire son noviciat dans une maison des Antilles. Ce n'est qu'en septembre 1915, qu'il put partir pour la Guadeloupe. Sa santé ne s'améliorant pas, il passa à la Martinique pour recevoir les soins du docteur Ferrier. Malheureusement une crise violente en février 1917 l'obligea de rentrer en France.

C'est alors qu'il commença à réaliser l'œuvre de Montana en Suisse. Le Père vit les débuts d'une œuvre où il mit toute sa fortune ; mais en 1918 il fut envoyé à Misserghin, puis à la Martinique l'année suivante. Revenu en 1921 à Montana, il put jouir enfin du bienfait qu'il avait si largement procuré à la congrégation. Il alla mourir à Misserghin, le 31 mars 1922, à l'âge de 38 ans, après avoir rempli son idéal : se faire oublier en faisant du bien.

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