Le Père Jean-Baptiste PARISSIER,
1855-1931


Le P. Parissier était né, le 2 juin 1855, à Tinlhat, commune de Billom. Enfant, fils de paysans, il était d'un tempérament joyeux et rieur et aimait déjà la plaisanterie, pour quoi il eut toujours un faible.

Le monde lui apparaissait surtout sous son aspect cocasse. Cela l'aida souvent dans sa vie pleine d'aventures. M. l'abbé Astier, plus tard chanoine, alors aumônier à Billom, remarqua ce galopin peu soucieux d'étudier, et lui indiqua le chemin de Cellule. Il y arriva le 9 juillet 1869. Ses études secondaires terminées en 1877, il continua à Langonnet et à Chevilly. Pour sa santé, il fut envoyé au Portugal, où il fut ordonné prêtre en décembre 1881. Il fit enfin son noviciat à Chevilly et prononça ses vœux le 26 août 1883.

Affecté au collège de Braga, il fut envoyé deux ans plus tard à la fondation du collège de Belem au Para du Brésil, où il passa les plus belles années de sa vie. Devenu Brésilien en 1889, il revint en France en décembre 1894 pour raison de santé.

A Lisbonne en 1896, il fut désigné pour accompagner le R.P. Xavier Libermann en Amazonie, et y fonder la Mission des Indiens. Tandis que le P. Libermann s'installait à Téfé, le P. Parissier obtenait de l'évêque de Manaos la direction d'une paroisse de sa ville, où il pouvait en ce lieu assurer le ravitaillement de la station de Téfé. Malheureusement il ne sut pas se montrer assez souple et déférent à l'égard de l'évêque, qui confia sa paroisse à un P. Capucin. Le Père Parissier revint en France en 1901.

En 1904, Mgr Le Roy obtint de Rome que l'évêché de Manaos serait divisé en Préfectures, dont l'une, celle de Téfé et du Haut-Jurua serait attribuée à la congrégation du St-Esprit. L'évêque de Manaos voulut défendre l'intégrité de son évêché trois fois grand comme la France: Mais il mourut d'une maladie de cœur. L'évêque élu pour le remplacer était un ancien élève de nos Pères, au séminaire de Belém, tout dévoué à notre congrégation. Le P. Parissier alla à sa rencontre à Belern du Para et l'accompagna jusqu'à Manaos. En 1907, le nouvel évêque confia à nos Pères la paroisse de Téfé et installa le Père Parissier à Bocca-do-Téfé. Il y resta actif et heureux jusqu'en 1920.

Revenu en France, le P. Parissier rendit encore service à Monaco, à Misserghin, à Bligny et à une œuvre d'Auteuil. Totalement épuisé, il se remit entre les mains de Dieu à Chevilly, le 15 janvier 1931, il avait 75 ans.

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