Le Père Eugène PÉDRON
Décédé au Faouët (56) le 1er juin 2009, âgé de 84 ans
Né : 24/12/24, Caden (56). Profès : 8/10/43, Piré. Prêtre : 5/07/53, Chevilly.
AFFECTATIONS : GUADELOUPE : Basse-Terre (54-56, professeur) ; Pointe à Pitre (56-57, vicaire au Sacré-Cœur ; 57-59, vicaire à Massabielle ; 59-63, vicaire à Sts Pierre et Paul) ; Raizet (63-72, curé) ; Recyclage et repos en 72-73 (Arbresle -.Paris) ; Gourbeyre (73-79, aumônier) ; Vieux Habitants (79-96, curé). FRANCE : Langonnet (96-2009)

Le P. Eugène Pédron est né en 1924 à Caden dans une famille d’agriculteurs. Dès l’âge de 12 ans, il rejoint Langonnet puis Saint Ilan. À Chevilly, il devra interrompre ses études pendant quelques années pour des problèmes de santé. Il est ordonné prêtre en 1953 et l’année suivante il part pour la Guadeloupe où il restera 42 ans. Après deux ans de professorat à Basse Terre, il exerce son ministère comme vicaire dans différentes paroisses. Au cours de cette période il s’occupe beaucoup de la J.O.C.F. sur Pointe à Pitre. En 1979 il est nommé curé de la paroisse de Vieux Habitants où il laissera le souvenir d’un homme acharné au travail, méticuleux et passionné par ce qu’il fait. C’est un pasteur proche des gens, parcourant inlassablement le territoire immense et montagneux de sa paroisse, travaillant à la formation d’un laïcat responsable (liturgie, catéchèse, visite des malades…). Il s’est surtout donné à lui-même la tâche d’exorciste diocésain qu’il vivait intensément dans le jeûne et les privations, ce qui a pu contribuer à la détérioration de sa santé et à son départ de la Guadeloupe.
Eugène arrive à l’abbaye de Langonnet en 1996, il avait 72 ans. Il écrit à son frère à cette occasion : " Je remercie le Seigneur, le train s’arrête en douceur. La grâce qui nous est donnée, c’est de pouvoir préparer notre fin de vie, en étant capable de rendre service et de faire plaisir. " Il rend service en assurant une partie de l’aumônerie de la communauté des sœurs de Saint Joseph de Cluny qui résidait près de l’Abbaye. Il avait quitté la Guadeloupe mais son cœur y était resté : au bout de trois minutes de conversation, il bifurquait tout de suite vers les Antilles. À l’Abbaye, Eugène était un homme assez solitaire, il se plaignait de l’acouphène, ce qui lui rendait pénible le bruit des conversations des confrères à table.
Hospitalisé à Quimperlé puis au Faouët, il perd la notion du temps et de l’espace et croit être revenu en Guadeloupe. Eugène nous quitte le 1er juin, lundi de la Pentecôte, en présence de son frère , prêtre du diocèse de Vannes.
Michel Thomas
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