Le Frère Charles André PERROT,
décédé à Langonnet, le 21 novembre 1991,
à l’âge de 85 ans.


Né le 25 juillet 1906 à Guipavas (Quimper). Profès le 21 septembre 1924, à Chevilly.
Affectations - Guinée : imprimerie, de 1925 à 1962 - France (Paris) propagande de 1962 à 1965 -
Congo : Pointe-Noire, imprimerie ; Mossendjo, comptabilité, de 1965 à 1971 -
France : Langonnet, participation au C.A.M., puis retraite, de 1978 à 1991.

Charles Perrot entra très tôt dans la vie religieuse : au moment de sa profession il avait dix-huit ans. Après deux ans de services rendus à Chevilly, il reçoit son affectation pour la Guinée. Il passe trente-six ans à Conakry, essentiellement à l’imprimerie de l’Évêché. Il lui fallut apprendre le métier sur le tas. Très vite il y devint maître. C’est au milieu des machines, des rames de papier, que j’ai rencontré le F. Charles pour la première fois. Il avait déjà vingt-cinq ans de vie africaine. L’imprimerie avait trouvé sa place sur le marché local. Le F. Charles était connu pour ses exigences d’ordre, de propreté, de travail soigné. Il fut un excellent formateur d’ouvriers imprimeurs.

Rentré en France en 1962, notre confrère est retenu à la maison mère pendant deux ans. Il a besoin de refaire ses forces. Il se soigne, travaille aussi pour les missions. En 1965, il est prêt pour un nouveau départ. On l’appelle au Congo où la mission de Pointe-Noire cherche un spécialiste pour sa nouvelle imprimerie. Le F. Charles y travaille pendant six ans avec le même dévouement et les mêmes bons résultats qu’à Conakry. En 1971, libéré de cette responsabilité, il est nommé à Mossendjo, à la gestion d’une station d’essence et d’une pharmacie villageoise. Il gardera un excellent souvenir de cette station de brousse et de ses confrères spiritains.

En 1978, sonne l’heure de la retraite. Le F. Charles a soixante-douze ans lorsqu’il arrive à Langonnet. Il vient de passer cinquante ans en Afrique. À l’Abbaye, il ne reste pas inactif. Pendant six ans encore, il va mettre ses compétences et son habileté au service de l’animation missionnaire. Lorsqu’il ne peut plus, il consacre son temps à la prière, à la lecture, à la visite des confrères. C’était un saint homme, un homme de cœur, d’une grande délicatesse, modeste jusqu’à l’effacement. -
Jean Kerloc’h - PM, n° 172

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