Père Jean PETIT
Décédé à Ste Croix le 27 février 1873


né à St Angeau ( 16), diocèse d'Angoulème, le 15/04/1842 ; premiers voeux à Paris, le 25/08/1872 ; diacre au Séminaire Colonial, le 11/06/1870 ; prêtre au Séminaire Colonial, le 13/11/1870 ; décédé à Maurice, le 27/02/1873, à l'âge de 30 ans, après 1 ans de profession . Il a travaillé à Maurice du 24/11/1872 jusqu'à son décès ; il est enterré à Ste Croix .

A son arrivée à Maurice, en Octobre 1872, le P. Petit fut placé à Ste Croix . Avec un ministère en rapport avec sa frêle complexion, il y trouvait le bonheur de se dévouer à ceux qu'il aimait de préférence, les pauvres noirs . Mais le Bon Dieu devait l'appeler bientôt à un meilleur séjour.

. A son arrivée à Maurice, en Octobre 1872, le P. Petit fut placé à Ste Croix . Avec un ministère en rapport avec sa frêle complexion, il y trouvait le bonheur de se dévouer à ceux qu’il aimait de préférence, les pauvres noirs . Mais le Bon Dieu devait l’appeler bientôt à un meilleur séjour.

Au mois de février, écrit le P. Lambert, il fut comme tout le monde, pris de la fièvre Dengue . Mais celle-ci, plus incommode que dangereuse, vint malheureusement s’en joindre une autre beaucoup plus mauvaise qui l’a emporté dans l’espace de quinze jours .

Il avait comme un pressentiment de sa fin, car il me répétait souvent que sa mort n’était pas éloignée . Bien qu’il ne comptât aucunement sur les remèdes pour se guérir, il avait néanmoins un grand courage et un grand empressement pour prendre tous ceux qu’on lui donnait . Il n’a pas négligé de réclamer les secours de la religion, et plusieurs fois il s’est confessé pendant sa maladie .

Trois jours avant sa mort, il me dit après ma messe : ‘vous ne me croyez pas peut-être bien malade, cependant apportez-moi le St Viatique .’ – Tout de suite j’allai chercher une étole, pour entendre sa confession ; mais je n’avais pas eu le temps de revenir près de lui qu’il tomba subitement dans le délire et perdit connaissance . Dans l’après-midi, fort heureusement, il revint à lui et put être administré, mais le délire le reprit aussitôt après, sans pour ainsi dire le quitter, sinon quelques instants avant sa mort . Cependant, il avait l’air de comprendre les pieuses exhortations que nous lui avons adressées jusqu’à son dernier soupir . » (lettre du P. Lambert 6 mars 1873)

- De son côté, complétant ces détails, le P. Duboin dit aussi : Le cher P. Petit n’a eu qu’un moment lucide pendant trois jours, et l’on en a profité pour lui donner le St Viatique ; car pour l’Extrème-Onction, il l’avait déjà reçue auparavant sans connaissance . Dans son délire, le P. Hacquart et moi, nous avions de la peine à le tenir sur son lit . Peu à peu, il s’est calmé et je crois que le Bon Dieu, un moment avant sa mort, lui a donné un retour de pleine raison . Alors je fis mon possible pour lui suggérer de pieuses dispositions et lui faire offrir à Dieu le sacrifice de sa vie . Quand je lui demandai s’il acceptait la mort pour le bien des âmes et la prospérité de nos œuvres, il répondit :’oui’ . … ce fut sa dernière parole, et à minuit 45, le 27 février (1873), dans la nuit du mercredi des cendres au jeudi, il rendit son âme à Dieu . »

Le Père Jean PETIT,
1842-1873


Jean-Ernest Petit est né à St-Angeau, dans le diocèse d'Angoulême, le 15 avril 1842. Il commença ses études au petit séminaire, fit une grave maladie en 1863 et s'en remit. En 1866 il entra au Séminaire colonial, à Paris. En 1869, déjà sous-diacre, il sollicita son agrément au scolasticat de Chevilly. Il effectua son noviciat et reçut la prêtrise durant l'année 1870-­71.

Affecté l'année suivante à l'île Maurice dans l'Océan Indien, il fut heureux d'être vicaire à Sainte-Croix de Port-Louis, au tombeau du Père Laval. C'était le poste qui lui convenait en rapport avec sa' faible complexion, il y trouvait le bonheur de se dévouer à ceux qu'il aimait de préférence, les pauvres noirs. Mais le bon Dieu devait l'appeler bientôt à un meilleur séjour. Cinq mois après son arrivée à Maurice, une forte fièvre paludéenne l'emporta en quelques jours le 27 février 1873, à l'âge de trente ans

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