Le Père Pierre PEYRE,
1925-1963.


Pierre Peyre naquit le 14 août 1925 à Joigny-sur-Yonne, dans le diocèse de Sens. Son père et sa mère étaient tous deux employés des Postes. Ils eurent cinq enfants : deux garçons, Pierre et Daniel, et trois filles, Madeleine, Thérèse et Hélène.

Pierre fit ses études dans le diocèse de Dijon : l'école primaire à Châtillon-sur-Seine, les études secondaires au petit séminaire de Flavigny, la philosophie et les premières années de la théologie au grand séminaire de Dijon.

Mobilisé en 1944-45, il participa avec son régiment à toutes les opérations qui ont abouti à la libération des Vosges et de l'Alsace. Une citation à l'Ordre de la Brigade reconnaît en lui un "Élément de premier ordre. A fait preuve des plus belles qualités de bravoure, de calme et d'initiative au cours d'une tentative d'attaque allemande d'un point d'appui sur le Rhin, près de Fessenheim le 17 février 1945. Cette citation comporte l'attribution de la croix de guerre avec étoile de bronze."

Désireux de consacrer sa vie aux missions africaines dans la vie religieuse, il entra au noviciat en 1947, et fit profession le 8 septembre 1948. Prêtre à Chevilly en 1950, il obtint son obédience l'année suivante pour le diocèse de Brazzaville.

Jeune missionnaire, le P. Pierre Peyre arriva au Congo en octobre 1951 et fut affecté à la paroisse Sainte-Anne de Poto-Poto à Brazzaville. A cette époque, Ste-Anne était la plus fervente et la plus vivante des trois paroisses de la grande agglomération africaine. Elle bénéficiait en outre du prestige de sa belle église en voie d'achèvement. Le P. Peyre assistera, en octobre 1952, à l'inauguration de tout l'édifice à l'occasion des grandes cérémonies qui marquèrent le centenaire de la naissance de Mgr Prosper Augouard, le premier évêque de Brazzaville. Il passa à la paroisse de Ste-Anne un peu plus de quatre années vraiment fécondes. Il assura ensuite, durant un an, l'intérim du supérieur de la difficile mission de Kindamba. Il y acquit une profonde autorité qui devait tant lui servir dans la suite.

Après son congé en France, Mgr Bernard le garda près de lui pour occuper l'un des postes les plus importants du diocèse, celui de Directeur de l'enseignement libre. Il l'assuma avec une ardeur, une régularité, une ténacité et un amour qui sont les marques du vrai chef et assurent le succès des entreprises. C'est en se rendant à une réunion internationale de l'enseignement libre à Lomé, capitale du Togo, qu'il trouva la mort sur les flancs du mont Cameroun, comme les 54 passagers de leur avion. Mgr Bernard fit l'éloge du P. Peyre lors de la messe célébrée pour eux le 7 mai 1963 à Brazzaville. Il était dans sa trente-huitième année !

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