Le Frère Alory PHILIPPE,
1870-1903


Le F. Alory (Jean-Pierre Philippe) né le 17 novembre 1870 dans la paroisse de Juch, en Ploaré, au diocèse de Quimper, perdit son père à l'âge de deux ans, et fut obligé de travailler de bonne heure aux champs, pour gagner sa vie. Sa mère cependant eut soin de lui donner une éducation vraiment chrétienne, qui fut plus tard le germe de sa vocation ; et le recteur de sa paroisse voyant ses bonnes dispositions, l'envoya comme postulant à Langonnet le 18 octobre 1888.

Mais à peine avait-il fini son noviciat qu'il dut partir pour le service militaire. Les trois années qu'il passa en garnison à Toul lui parurent bien longues ; elles ne firent néanmoins que le fortifier dans sa vocation. Son service terminé, il s'empressa de rentrer à Chevilly, d'où il fut envoyé peu après en Sénégambie, en novembre 1904. Placé alors àThiès, comme surveillant des enfants et jardinier, il fut sur l'avis favorable de tous, admis à la profession et fit ses premiers vœux à Thiès entre les mains de Mgr Barthet, le 8 septembre 1895.

Le mois suivant, il reçut son obédience pour le Soudan ; il travailla avec zèle à Kayes et à Dinguira. Tombé malade en 1896, il fut obligé de rentrer en France. Après une année passée dans les maisons de Langonnet et de St-Ilan, il demanda à repartir dans sa chère mission. Il fut de nouveau placé à Thiès, puis à St-Joseph de Ngazobil, et enfin àBathurst, capitale de la Gambie.

C'est là qu'il fut terrassé par une fièvre bilieuse hématurique. Sentant que cette fois il n'échapperait pas, il fit une confession générale et renouvela ses vœux avec beaucoup de ferveur. Décédé à 33 ans, sa vie fut courte, mais heureuse dans sa vie missionnaire et généreuse dans le sacrifice de sa vie pour l'Afrique en marche vers Dieu.

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