Le Père Jean-Marie PICARDA,
1851-1895


Jean-Marie naquit à Meslan le 6 septembre 1851. Enfant très obéissant à ses parents et toujours pieux, tel il resta toute sa vie. Prêtre en 1874, envoyé à la Guadeloupe après sa profession en 1875, il fit ses vœux perpétuels dès l'expiration de ses premiers vœux, le 5 février 1879. A sa demande, sa seconde affectation le consacra aux missions d'Afrique ; au mois d'octobre 1881, il s'embarquait avec joie pour le Gabon.

Là il fut successivement employé, selon les circonstances et les besoins, dans les diverses stations de la colonie. Ce fut d'abord la mission la plus difficile à cette époque, celle de Donguila. Puis Lambaréné pour remplacer le supérieur parti avec M. de Brazza pour les Adoumas en 82-85. Ce fut ensuite, à la demande de Mgr Le Berre, la paroisse si importante et si pénible de Ste-Marie de Libreville. Il revint encore à Donguila, puis de nouveau à Libreville pour la paroisse de St-Pierre.

Après un congé en France, il est placé au Fernan-Vaz, puis on l'appelle à Lastourville ; il y reste deux ans, dans un milieu plein de difficultés, occasionnées par les explorateurs et les chefs locaux peu favorables. Un moment, par suite de ces difficultés, les enfants, chrétiens et catéchumènes, désertent la mission ; mais le tact du Père Picarda sait tout concilier : enfants et chrétiens adultes reviennent, et l'école devient bientôt trop petite. Il devra ensuite remplacer le supérieur de Lambaréné, et participer à la fondation de la mission de Muny. Fin juin 1894, épuisé, il doit rentrer en France.

Affecté au repos à Langonnet, il va à Meslan embrasser sa vieille mère, heureuse de voir l'un de ses quatre fils missionnaires venir bénir ses quatre petits-enfants et ses cinq arrière petits-enfants. Il a remis sa belle âme à Dieu, le 11 avril 1895, dans sa 44e année. Le seul regret qu'il ait eu, c'est de n'être pas tombé sur le champ de bataille, dans sa chère mission du Gabon ; il a du moins offert sa vie pour elle.

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