Le Père Louis PICARDA,
1848-1901


Second fils de la famille, né le 18 juillet 1848 au petit manoir de Stang-Hingant, en la paroisse de Meslan, Louis Picarda suivit l'exemple de son frère aîné. Il n'était encore que scolastique, lorsqu'il fut envoyé à la Martinique, pour raison de santé, en 1869. Il y resta quatre ans comme professeur et surveillant. Malgré le travail assez rude qu'il avait à accomplir, sa santé se raffermit, et ses qualités furent tellement appréciées qu'à son retour, après avoir reçu les saints Ordres en France, en 1874, il fut dans la colonie l'objet d'une réception triomphale. St-Pierre et Fort-de-France furent témoins de son zèle pondéré et intelligent.

Sa seconde obédience, en Haïti, fut surtout le théâtre de ses travaux apostoliques. Il fut envoyé dans cette île en 1886, et chargé successivement de la classe de seconde, de rhétorique et de philosophie, au petit séminaire de St-Martial de Port-au-Prince, avec le soin de la discipline générale. Il était heureux, en même temps, d'aider ses confrères et les prêtres des paroisses dans les travaux du saint ministère. Tantôt professeur, tantôt missionnaire, le P. Louis Picarda était apte à tous les labeurs, et prêt, sous un climat meurtrier, à braver toutes les fatigues. A l'évêché même, on recourait à ses conseils et à sa direction.

En 1898, il revint en France pour un repos nécessaire ... Il fut nommé supérieur de l'importante communauté de N.D. de Langonnet ... En 1900, ne se sentant plus la force de remplir ses fonctions, il partit pour Pierroton, près de Bordeaux. Rien ne put le guérir, ni la paternelle sollicitude de Mgr Barthet, ni les soins fraternels qui lui furent prodigués. Il voulut mourir à Langonnet ; c'est ce qu'il fit le 26 décembre 1901. Il avait 52 ans. Doux, humble, bon et modeste, presque jusqu'à la timidité, il était complaisant et serviable pour tous. Aussi avait-il la sympathie de tous ses confrères.

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