Le Père François PICHON,
1909-1983


Né le 5 mai 1909 à Gourin, le Père François Pichon devient, très jeune, orphelin de père. A l'âge de 10 ans, il quitte s a Bretagne natale pour entrer en classe de 6c, à Suse (Italie). Il poursuivra ses études secondaires à Allex jusqu'à l'obtention du baccalauréat. C'est ensuite la filière spiritaine classique : le noviciat àOrly où il fait profession le 8 septembre 1928 ; la philosophie à Mortain, et enfin Chevilly où il est ordonne prêtre le 3 octobre 1936.

Il est affecté en 1937 à la formation des futurs missionnaires, d'abord à Cellule et l'année suivante à Saint-Ilan où vient de s'ouvrir une nouvelle école apostolique. C'est une aubaine pour lui et pour ses élèves. Le Père Pichon, c'est notoire, était un amoureux de la nature. Les plantes, les oiseaux de tout plumage, les quadrupèdes de tout poil, les reptiles et les poissons n'avaient pas de secret pour lui. Il s'en occupait à temps et à contre-temps. Il avait plus d'un tour dans son sac, mais pas seulement des tours. En plus d'une occasion, les grandes poches de soutane s'avérèrent fort utiles, et ce qu'il en extrayait ne ressemblait en rien à de la prestidigitation, domaine dans lequel il excellait également. Comme professeur, il savait allier la fermeté à la bonne humeur et à l'enthousiasme. Un tel tempérament aurait trouvé en Afrique un paradis rêvé.

Mobilisé en 1939, il est presque aussitôt fait prisonnier ; mais il réussira à s'évader : pour une fois le chasseur devient le renard astucieux. En 1942, il arrive à Cellule pour seconder le Père Louis Coste à l'économat, avant d'être nommé lui-même économe à l'Abbaye de Langonnet, en 1945. Pendant 17 ans, il s'emploiera activement à faire revivre les belles pierres anciennes. Il restaurera les nombreuses toitures, il relancera la ferme et les activités qui s'y rattachent.

En 1962, il est nommé d'abord professeur et aumônier à l'orphelinat de Saint-Michel-en-Priziac. Trois ans plus tard. il en devient l'économe. Là aussi, il déploiera une intense activité.

Mais, dès 1968, la maladie va commencer a s'installer graduellement dans sa chair, l'obligeant à prendre sa retraite à l'Abbaye de Langonnet en 1978. Au cours des dernières années, il complètera avec beaucoup de générosité "ce qui manque aux souffrances du Christ".

Le 26 septembre 1983, il nous quittait, à l'âge de 74 ans. Il repose désormais dans le cimetière de la communauté, en haut du parc, dans cette nature qu'il aimait tant.
P. Robert Lein

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