Père Clément PIERS
Décédé à l'abbaye de Langonnet le 18 septembre 2004, âgé de 83 ans. Né : 16/9/21, Melrand (56). Profès : 9/10/41, Piré. Prêtre : 6/7/47, Chevilly. AFFECTATIONS : CONGO : Kibouende (48?53) ; Mbamou (53-55) ; Kinkala (55-57) ; Mbamou (57-62) ; Brazzaville (62-65) ; Ouenzé (65-67) ; Brazzaville (67-73, supérieur principal). FRANCE: Apex (73-79) ; Maison Mère (79-86). CONGO: Brazzaville (86-2003). FRANCE: Langonnet (2003-2004).

En 1933, à 12 ans, il entre à Langonnet. À Allex et Cellule il fera ses études secondaires, et sa formation spiritaine se fera à Piré, Langonnet, Cellule. En 1947 Clément part pour le Congo : à Kibouende, en zone rurale, au petit séminaire de Mbamou, à Kinkala où il construit l'église Sainte Monique qui sera plus tard cathédrale : deux de ses anciens élèves de Mbamou, Anatole Milandou et Louis Portella deviendront les deux premiers évêques de ce nouveau diocèse.

Ces années d'enseignement, d'éducation, de ministère ont formé un homme mûr, profondément prêtre et missionnaire et il n'est pas étonnant qu'il soit choisi en 1967 comme supérieur du district : 6 années de voyages incessants pour visiter ses confrères ; période éprouvante car le marxisme au Congo vient de détruire une bonne partie des structures traditionnelles de l'Église. Clément va essayer de guider ses frères spiritains avec toute sa douceur, son équilibre intellectuel et spirituel, sa très grande fraternité, son humour qu'il garde en toute occasion, son grand sens de l'Église locale et de la mission de la Congrégation.

En 1973, il rentre en France, à Allex. La situation est difficile, l'oeuvre est en pleine restructuration. Il va montrer toute sa capacité d'homme qui pacifie les uns et les autres et conduit l'oeuvre dans la ligne décidée avec toutes les adaptations nécessaires. En 1979, après un an de recyclage intellectuel et spirituel, il va animer la grande communauté de la Maison Mère où tant de choses retombent sur le supérieur: maintenir la cohésion d'une quarantaine de spiritains, accueillir les confrères qui rentrent malades ou fatigués, en les visitant dans les hôpitaux, veiller à tous les liens sociaux et ecclésiaux de cette grande maison au coeur de Paris.

En 1986, il retourne au Congo pour fonder une nouvelle paroisse à Pointe-Noire et en 1995, à 74 ans, il rejoint à Brazzaville la maison Libermann où il va continuer à rendre service aux uns et aux autres. Pourtant la fatigue est là, les premiers signes de sa maladie se manifestent et c'est le retour définitif en France. Deux jours après son 83° anniversaire il est retourné recevoir la récompense auprès du Père.

Clément : quelqu'un dont on n'a pratiquement jamais entendu de jugement désagréable. Il avait ses difficultés, ses défauts, ses péchés aussi comme chacun de nous et pourtant il laisse parmi nous le souvenir de l'homme de Dieu, juste, droit, amical, passionné de ses frères et sueurs auxquels il apportait le trésor qui emplissait son coeur : la bonne nouvelle de l'amour de Dieu.
Guy Pannier PM décembre 2004

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