Le Père Mathurin PINSARD
décédé à Gourin, le 8 décembre 1983, à l'âge de 72 ans.


Le Père Pinsard est né le 6 janvier 1911, à Saint-Barthélémy, (doyenné de Baud). A douze ans, il entre à l'école apostolique de Langonnet. Douceur et timidité le caractérisent déjà ! En 1930, il entre au noviciat de Neufgrange où il fait sa première profession le 8 septembre de l'année suivante. L'épreuve de la maladie le contraint à se reposer à Montana, sans interrompre pour autant sa formation. Il sera ordonné prêtre à Chevilly, le 3 octobre 1937.

Le 4 novembre de l'année suivante, le jeune Père Pinsard débarque à La Réunion. Il est d'abord désigné comme professcur au petit séminaire de Cilaos : première étape qui durera sept ans.

En 1945, commence pour lui le ministère paroissial ; il y consacrera toute sa vie. Deux paroisses surtout ont bénéficié longtemps de ses services : les Lianes, une paroisse des Hauts, comme on dit dans le pays, où il servira pendant quinze ans ; puis Sainte-Anne, située au bord de la mer; il y restera seize ans. Au milieu de ce monde rural et marin, le Père Pinsard se trouve à l'aise. Aujourd'hui encore, les gens de ces deux paroisses se souviennent de lui comme d'un homme humble, dévoué et discret qui ne ménageait pas ses forces. En effet, en maintes occasions, et pareil à un simple ouvrier, il sut aider ses paroissiens à construire ou aménager chapelles, églises paroissiales et presbytères. L'ancien pensionnaire de Montana n'a-t-il pas un peu trop présumé de ses forces physiques et de son énergie.

A partir de 1975, des années difficiles, au point de vue moral, vont commencer pour le Père Pinsard. L'anémie cérébrale s'installe peu à peu en lui, occasionnant une perte de mémoire de plus en plus inquiétante. Un gros handicap pour son ministère ! Pendant quelques temps encore, il luttera pour rester à son poste, sans que les paroissiens n'en souffrent trop.

En 1981, sur les conseils de ses confrères et de ses supérieurs, il accepte de retourner dans sa Bretagne natale. C'est à Langonnet qu'il choisit de continuer sa vie d'apôtre... mais cette fois par la prière, l'union intime au Christ jusque dans la souffrance offerte en sacrifice du soir. Marius Philipona

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