Le Père Paul PINTARD

Né : 25 /02/22 à Mainvilliers (28)
Profès : 02 /10/51 à Cellule
Prêtre: 03/10/54 à Chevilly
AFFECTATIONS
: GUINEE CONACKRY:
Kankan (55-56; directeur); Mongo: (56-60; vicaire); Brouadou (60-61; directeur); Guéckédou (61-67; vicaire); GABON: Mouila (67-68; professeur); Dibwangui (68; professeur); Mbigou (68-98; curé); FRANCE: Croix-Valmer (98-99; santé); Allex (99-2012; Courrier Revue St Joseph); Chevilly (2012-2013; retraite).

De la Guinée Conakry où Paul est resté 12 années de 55 à 67, il a gardé la fierté de pouvoir communiquer avec les nombreux commerçants, dits «» qui se trouvaient au Gabon. Surtout qu’au sud-est du pays guinéen, à Guéckédou, il était tout proche, à 10 km du Libéria, à 20 km de la Sierra Léone. Pour lui, ces pays avaient une autre dimension que le Gabon. L’expulsion qu’il a subie avec les confrères ne l’a pas découragé : Paul était solide.
Belle époque que les onze années passées avec Paul à Mbigou, au centre sud du Gabon, dans la forêt secondaire, tout près de la forêt primaire à 30km où nous allions dans nos tournées à pied.
La vie cssp: prière assurée, parce que présence des Sœurs du Rosaire puis Trinitaires : messe et office tous les matins et soirs. Pauvreté: il a fallu batailler pour pouvoir gagner de quoi manger, c’est pourquoi nous avions jardins, citerne à pétrole et petite boutique. Ce que nous gagnions, nous le mangions. Pas d’excès, pas beaucoup d’invitations, une vie modeste. Nous ne manquions aucune réunion des confrères, ni les journées de retraite ni la semaine annuelle de retraite.
Mgr Lucien Fisher dit de lui: «Comme principal, je l’ai connu comme un homme accueillant, vivant pauvrement dans sa mission isolée, au bout de la route, à la frontière du Congo. Il était dévoué à sa manière, au service de ses chrétiens, même s’il était quelquefois un peu rude… Il avait toujours de bonnes relations avec les confrères du secteur....»
J’ai appris, avec lui, un grand amour du sacerdoce. Je lui suis reconnaissant de m’avoir permis de belles années dans une liberté raisonnable.
Le Père Etienne Lefèvre dit de lui: «j’ai assez peu connu Paul au Gabon. Étant dans des missions retirées l’un et l’autre, nous avions peu l’occasion de nous voir, sinon de temps en temps à Libreville. Lorsque je suis arrivé à Libreville comme responsable des spiritains, Paul se voyait obligé de repartir en France, suite à un accident de voiture. Plusieurs années après, j’ai retrouvé Paul à Allex. C’est surtout dans cette communauté que je l’ai découvert et apprécié. Car il fallait du temps pour le connaître et percer une sorte de carapace qui le rendait un peu rude dans sa manière d'être et de parler. Sitôt la relation et la confiance établies, Paul pouvait alors s'ouvrir simplement et parler de sa vie missionnaire où il a pu se réaliser
À Allex, au service du secrétariat de la Revue Saint Joseph, il a su se mettre à l’écoute des personnes qui confiaient leurs situations familiales souvent difficiles. Il savait se mettre au service de ses confrères, en particulier les malades. Je l'ai remarqué avec le Père Eugène Cournol qu'il a accompagné fraternellement et fidèlement dans sa maladie. Paul avait une joie de vivre et un humour qu'il savait partager avec certains. Il se plaisait bien dans notre belle région d'Allex et il y serait resté volontiers jusqu'au bout. Lorsque je lui ai proposé de rejoindre Chevilly à cause de ses problèmes de santé, il n'a pas fait de difficultés et a accepté sereinement ce passage.
Merci Paul pour ta fidélité et pour ta vie missionnaire où tu as su te mettre au service des pauvres.
Luc de NADAILLAC
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