R.P. PLANEIX François
Notes de Mgr Mamet cahier XVII p. 228 (18/10/1917)


Né le 08 /09 / 1855 à (63) Murol, Puy-de-Dôme, diocèse de Clermont Ferrand ; premiers voeux à Chevilly, le 29 / 08 / 1880 ; v_ux perpétuels à Chevilly, le 23 / 08 / 1885 ; diacre à Paris le 21 / 02 / 1880 ; prêtre à Paris, le 22 / 05 / 1880 ; Travaille à Maurice du 18 / 02 / 1901 à sa mort ; il meurt le 18 10 / 1917 à N.D. du Rosaire, Quatre-Bornes ; il est enterré à St Jean

Croix et Patrie 19/10/1917
La mort de cet excellent prêtre a péniblement surpris, car on savait peu que sous des apparences robustes et une physionomie souriante, il cachait une maladie grave . Atteint du diabète, il aurait pu, par des ménagements, prolonger ses jours . Mais n'écoutant que son courage ardent à remplir son devoir, il s'était dernièrement surmené, et l'issue fatale a été précipitée .

François Planeix naquit à Murols (Puys-de-dôme) le 8/09/1855 . Entré à vingt ans dans la Congrégation du St Esprit, il fit sa Profession religieuse en 1880. La même année, Mgr Duboin l'ordonna .

Pendant 21 ans il fut attaché comme professeur aux collèges fondés par sa congrégation à Langogne et à Epinal . Puis il fut désigné pour les missions .

Arrivé à Maurice le 18/02/1901, il exerça le St ministère paticulièrement à St Jean, auprès du R.P. Haaby, qui avait été son professeur . Lorsque s'ouvrit à Quatre-Bornes, la chapelle de N.D. du Rosaire, il en devint le premier desservant . Les fidèles de Quatre-Bornes appréciaient beaucoup son zèle, sa bonté, sa patience et souhaitaient qu'il devint le curé de leur ville érigée en paroisse .

C'est dans le mois du St Rosaire que meurt le P. Planeix, et cette coïncidence fortifie l'espoir qu'il aura été recevoir la couronne des élus des mains de la Mère toute miséricordieuse dont il a fortifié le culte et dont il a parlé éloquemment .

Les obsèques du regretté religieux ont lieu cet après-midi à St Jean .
La perte d'un si bon prêtre eut été douloureuse en tout temps . En ce moment où il est à peu près impossible de combler les vides, elle est particulièrement déplorable .

Monseigneur l'Evêque, les Pères du St Esprit et le clergé voudront bien nous permettre de nous associer à leur deuil et à leurs prières .

R.P. PLANEIX François Notes de Mgr Mamet cahier XVII p. 229 (18/10/1917)
Croix et Patrie 20/10/1917

Hier matin une messe a été dite à l'intention du R.P. Planeix à N.D. du Rosaire . La chapelle a été insuffisante pour le grand nombre des paroissiens qui ont tenu à y assister .

Vers midi, la dépouille mortelle a été transportée à St Jean .

Une foule nombreuse et visiblement affligée a suivi . Monseigneur, accompagné de quelques prêtres, a tenu à faire à pieds le trajet qui a duré trois-quarts d'heure .

A deux heures et demi, l'assistance ayant considérablement grossi, la cérémonie funèbre a commencé .

Un grand nombre d'ecclésiastiques étaient présents, Monseigneur l'Evêque a donné l'absoute.

Le R.P. Planeix repose, en attendant la résurrection au cimetière de St Jean .

Annales du Diocèse de Port-Louis, par Mgr Joseph Mamet 1916 — 1926 ; p. 21
18 OCTOBRE 1917 . Victime du diabète depuis longtemps, le R.P. François Planeix C.S.Sp. y succombe .

Il était né en Auvergne, à Murols, dans le diocèse de Clermont-Ferrand, le 8 juillet 1855 . Il se destina d'abord au clergé séculier et acheva sa philosophie au séminaire de la ville épiscopale . Alors - entré dans sa vingt-deuxième année - il retourna pour ainsi dire à la Congrégation du Saint-Esprit, car il avait fait ses études secondaires chez les Pères à Cellule . Prêtre le 22 mai 1880, il passa vingt ans dans les collèges, à Langogne, à Epinal, à Cellule, comme surveillant, professeur et préfet de discipline .

Sa vie de missionnaire commença le 18 février 1901, jour de son arrivée chez nous . Vicaire à Rivière-Sèche, 1901-1903, puis à Mahébourg, en 1904 il vint à Saint-Jean aider le R.P. Haaby C.S.Sp., dont il avait été l'élève . Dans le courant de 1908 la chapelle de Notre Dame du Rosaire fut ouverte à Quatre-Bornes ; le 5 décembre 1909 il en reçut la charge exclusive et il s'installa dans le presbytère - sanatorium qui venait d'être aménagé vis-à-vis le couvent de Lorette . C'est là qu'il s'est éteint .

De haute taille, d'un port quelque peu majestueux, fort distingué dans ses manières, très soigné de sa personne, cet ensemble aurait pu facilement provoquer une certaine timidité chez ceux qui l'abordaient ; mais point du tout . La douceur de son regard, de son sourire, de sa voix créait autour de lui une atmosphère de grande bonté . Aussi recourait-on beaucoup à lui, surtout au confessionnal sa direction était très recherchée . A la Messe dominicale on écoutait volontiers ses excellents sermons, exprimés dans un langage simple mais élégant, servi par un organe exceptionnellement harmonieux . Il aimait les âmes ; pour elles il se dépensait sans compter . Certaines précautions, moins de fatigue par exemple, auraient indubitablement prolongé son existence : mais il entendait ne ralentir en rien l'activité de son ministère : c'est un surmenage récent qui occasionna le dénouement fatal . Ses paroissiens l'affectionnaient ; ils le regrettent amèrement .

Le Père François PLANEIX, 1855-1917
François Planeix né le 8 septembre 1855, à Chantignat, commune de Murol, dans une famille de cultivateurs en situation aisée. Il suivit l'école primaire à Murol, puis les études secondaires à Besse et àCellule, où il apprit à connaître la congrégation. Il fit la philosophie à Montferrand et la théologie à Langonnet. Il termina sa préparation àChevilly où il fut ordonné prêtre le 22 mai 1880, et termina son noviciat par la profession religieuse, le 29 août suivant.

Les dix premières années de son apostolat furent consacrées en France à l'éducation des élèves des collèges de Langogne, Cellule, Epinal et Castelnaudary. De 1901 à 1917 il se dévoua près des Noirs de l'île Maurice : d'abord à la paroisse St-Jean de Rose-Hill, puis en 1910 à la direction du sanatorium des Quatre-Bornes à N.D.du Rosaire.

Le P. François Planeix est mort le 18 octobre 1917 d'une gangrène diabétique. Le P. Rochette, supérieur du district, dit de lui : _ Le cher disparu était un bien bon confrère, un prêtre zélé et un vrai religieux. Sa mort est une grande perte pour le diocèse de Maurice a dit Mgr Murphy, qui a tenu à suivre à pieds le cercueil du défunt, pendant 45 minutes, de Quatre-Bomes à St-Jean, montrant ainsi combien il avait en affection le cher Père Planeix. "

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