Le Père Sébastien PLEYBER
décédé accidentellement près de Lambaréné (Gabon) le 17 juin 2000, âgé de 66 ans
Né : 25.08.33, St-Pol de Léon (29). Profès : 08.09.54, Cellule. Prêtre : 01 10.61, Chevilly
AFFECTATIONS :
GABON - Libreville, stage (62-63) , Fernan Vaz, vicaire (63-72) Libreville, Saint-Michel, curé (72-76) ; Libreville, supérieur principal (76-82).
Paris, stage A.F.M. (82-83).
Lambaréné, St-Fraiiçois-Xavier (83-92); Libreville, St-Michel (93-98); Lambaréné (99-00)


Energique, vif, joyeux, proche de Dieu et des hommes, toujours disponible, Sébastien est mort comme il a vécu, rapidement, discrètement, regretté par tous, comme il avait été aimé par tous ceux qui le connaissaient.

Ainsi que ses frères et soeurs, Sébastien, au foyer familial, se destinait à travailler dans la culture maraîchère et l'élevage qui font la richesse et la réputation de Saint-Pol. A l'âge où il aurait été normal qu'il pense à organiser sa vie pour continuer la longue tradition familiale de la culture sur cette terre, il entend l'appel de Dieu, pour la vie sacerdotale et missionnaire.

L'école des Vocations tardives de Saint-Ilan n'est pas loin de Saint-Pol. C'est là qu'il est allé compléter ses études secondaires. Puis ce fut Cellule, Chevilly.

En 1962, il arrive au Gabon, où Dieu lui a donné de passer les trente-huit dernières années de sa vie. Quatre étapes font toute sa vie gabonaise : Sainte Anne, la vieille mission du Gabon ancien ; Saint Michel, la grosse paroisse remuante et pléthorique de Libreville ; Libermann, c'est le nom de la maison du District spiritain du Gabon, dont il devient le supérieur principal en 1976 ; la dernière, Saint François Xavier de Lambaréné.

Puis Notre Dame apparaissait à son horizon, une cinquième étape, « à compter du 1er septembre 2000 » : notre communauté de Notre-Dame de Langonnet, où on avait appris avec bonheur sa nomination. Il aurait pu demander un sursis, il ne l'a pas fait. Son acceptation a été douloureuse, en même temps que totale et sans retour.

Notre Dame l'attendait : non dans son abbaye bretonne, mais dans l'éternelle abbaye du Royaume de son Fils. Rentrant d'un village où il était allé faire ses adieux à ses paroissiens, sa voiture quitte la route : il est tué sur le coup.

Il a été enterré à Lambaréné, dans cette terre gabonaise que secrètement, il ne voulait pas quitter. Le jour de son enterrement, avec les habitants de Lambaréné, il y en avait beaucoup qui étaient venus de Libreville. Certains disaient : « Le Père ne voulait pas nous quitter. Dieu nous l'a donné pour qu'il reste à jamais au milieu de ses frères et soeurs gabonais ».
Gérard Morel