Le Père Maurice RAMAUX,
décédé a Wolxheim, le 22 décembre 1981,
à l’âge de 73 ans.


Maurice Ramaux est né le 2 janvier 1907 à Deux-Fays, près de Dole (Jura). Jeune encore, il ressent un attrait pour le service de l’Église. Il achève ses études au séminaire diocésain, puis s’oriente vers la vie religieuse missionnaire ; sans doute pensait-il que cette vie correspondrait davantage a son tempérament plein de vitalité.

A 24 ans, sa formation terminée, il part pour le Congo. Il a pour première activité I’enseignement ; puis, la charge du groupe des jeunes séminaristes, à Brazzaville. Avec eux, il va déménager deux fois : d’abord a Kibouendé, à 50 km de Brazzaville, en 1937, puis a Mbamou, en 1939 ; des années de fondation, avec des conditions de vie exigeantes, dont se souviennent encore ses anciens élèves, mais qui ne découragent pas le P. Ramaux. Il aura vécu treize années avec ses jeunes séminaristes.

Laissant à d’autres cette activité il aura désormais vingt-six années d’apostolat pastoral : à Linzolo d’abord, puis à Brazzaville même : principalement à Notre-Dame de Bacongo, puis à Saint-Pierre-Claver, dont il sera le fondateur. Ce quartier de Saint-Pierre-Claver était a l’époque (années 50) situé a la périphérie de la ville et sans éclairage public : ses premiers occupants l’avaient appelé avec un humour nostalgique : Bunsana bua nkokela (tristesse du soir). Mais dans la croissance rapide de la ville, cette mission Saint-Pierre-Claver fut elle-même une mission-champignon. Le P. Ramaux connut là de belles années de vie missionnaire, laborieuses et heureuses ; et malgré la douloureuse agression de janvier 1956, qui le marquera, il restera très attaché à Saint-Pierre-Claver. Ensuite, pendant cinq ans, il se verra chargé de l’apostolat des villages du Plateau batéké, au nord de Brazzaville. Et enfin, ses dernières années seront encore pour une jeune mission : Mouléké, créée pour répondre a l’extension du secteur est de Poto-poto.

Un constat : cette vie du P. Ramaux est marquée par de nombreux commencements, des fondations; ce qui implique bien des privations. Le père était oublieux de lui-même, aimant la vie simple, rude même : le provisoire et ses inconvénients n’entamaient pas son moral. Sous un abord un peu bourru et impatient, il cachait un cœur profondement bon, attentif, accueillant, fraternel, comme un cœur d’entant. Sa foi, sa prière, sa vie missionnaire étaient à son image : solides, convaincues, tenaces.

En 1970, apres quarante ans de Congo, il revient en France. La fatigue et l’usure de l’organisme vont se manifester rapidement, et ses dernières années ont été un chemin de souffrance. Maintenant, le P. Ramaux a rejoint la vie sans faille de Dieu. -
Clément Piers - PM, n° 86.

Son neveu Dominique Ramaux, spiritain a écrit une petite biographie de son oncle

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