Le Frère Lysimaque, François RANNOU,
1838-1886


Le F. Lysimaque naquit à Pleyben, le .23 novembre 1838. Il reçut dans sa famille une éducation très chrétienne. Il entra au postulat des Frères le 15 mai 1864 et fut admis à l'oblation le 19 mars 1865. Passé à la colonie de St-Michel de Priziac comme chef de section le 3 septembre 1865, il y fît profession le jour de la fête de St-Michel. Son supérieur écrivait de lui à cette occasion : "Nous sommes contents du F. Lysimaque. C'est un de nos meilleurs chefs de section. Il a de la fermeté avec de la bonté, deux qualités précieuses pour bien remplir la place qu'il occupe.. Il n'est pas moins bon religieux..."

En 1870, il fut admis à émettre ses vœux perpétuels, et le Père Jégou, à cette occasion, le représentait comme un Frère très pieux et modèle sous tous les rapports, toujours gai et content.

Le F. Lysimaque fut, quelque temps après, envoyé comme chef de section à St-Ilan, où il continua à se montrer plein de zèle et de dévouement. En 1880, il fut placé au même titre à Mesnières. Mais le cher Frère y eut beaucoup à souffrir par suite de crises d'asthme qui ne lui laissaient point de repos, et il fut renvoyé à Saint-Ilan. Cependant son état alla s'aggravant tous les jours, et sur la demande du P. Kuentz, le T.R.Père autorisa son retour à Langonnet, dont l'air moins vif semblait devoir lui être plus favorable. Il y arriva dans le courant du mois de novembre 1885, mais hélas son mal déjà trop avancé ne faisait qu'empirer ; et, le,12 avril 1886, le P. Jégou annonçait ainsi son décès au T.R.Père :

"Le calme dont jouissait depuis quelques jours le cher Frère Lysimaque n'était que le signe avant-coureur de sa mort. Ce matin, vers 3 heures, il nous a quittés, pour s'envoler, nous l'espérons, dans une patrie meilleure, car il était parfaitement disposé. Votre lettre l'a tellement consolé, que le P. Lejeune devait la lui lire toutes les fois qu'il allait le voir. Hier je l'ai vu moi-même et consolé aussi de mon mieux. Or ce matin, vers 1 heure, le P. Lejeune a été appelé pour assister à ses derniers moments, et il m'a dit que le Frère, quelques minutes avant de mourir, jouissait d'un bonheur et d'un calme de prédestiné. Beati qui in Domino moriuntur.

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